« Détricotage », « modification », « abandon », « simplification »… les spéculations sur l’avenir
de la très controversée Garantie Universelle des Loyers avaient repris depuis le tweet mercredi
12 juin de l’ancienne ministre du Logement, Madame Cécile Duflot. Mais qu’advient-il finalement
de cet ambitieux et controversé projet ? Selon les dernières déclarations du Premier ministre
Manuel Valls, mercredi 25 juin, la GUL ne sera pas abandonnée mais mieux ciblée pour qu’elle
bénéficie à ceux qui en ont le plus besoin : les jeunes !
En tant qu’assureur de loyers impayés, GALIAN s’est depuis juin 2013 positionné en faveur d’un
dispositif centré sur les jeunes – dont la situation sur le marché de la location est actuellement critique
– plutôt qu’en faveur d’une GUL universelle. Pour Georges Isaac, Président de GALIAN, « l’annonce
du Premier ministre envoie un signal positif au marché. Il fallait rassurer le marché de l’immobilier
locatif car il a besoin de propriétaires qui ont confiance en leurs locataires, ces derniers ayant
de leur côté besoin de trouver des logements. Il fallait cesser de jeter l’opprobre sur le secteur
locatif privé, indûment soupçonné de ne pas jouer son rôle à l’égard des locataires. C’est
pourquoi nous saluons la décision du Premier ministre Manuel Valls de réajuster la GUL sur ceux qui
en ont vraiment besoin ». Pour rappel, selon un sondage Harris Interactive réalisé entre le 17 et le 19
septembre 2013 sur un échantillon de 985 personnes, 54 % des Français étaient opposés à la
Garantie Universelle des Loyers !
Un pragmatisme gouvernemental bien venu
« Si la GUL avait couvert tous les risques, cela aurait été à coup sûr une faillite certaine et
rapide du système. Les dérives des locataires comme des propriétaires n’auraient pas manqué
de se produire, jetant le discrédit sur un mécanisme qui se voulait pourtant à la base, généreux
et ouvert, souligne Alain Ledemay, Directeur général de GALIAN, et c’est pour cela que nous
nous réjouissons de la décision du gouvernement de réviser son objectif. Une avancée
significative qui devrait contribuer à redonner de la confiance au marché locatif ».
Des changements, pour une « GUL jeunes » ?
De toute évidence, dans sa philosophie comme dans son modèle économique ou encore dans
son fonctionnement, la GUL se devait d’être repensée. Pour autant, il serait dommage de casser
ce qui a été développé et qui fonctionne aujourd’hui encore pour la Garantie des Risques
Locatifs (GRL). Selon Alain Ledemay, « démanteler l’organisation mise en place à grands frais pour
la gestion de la GRL ne serait pas pertinent, car il faudrait simultanément créer cette Agence
Nationale pour gérer la GUL prévue par la loi, alors qu’il existe un « écosystème GRL » (informatique,
process, expérience…) qui fonctionne. Il pourrait servir de socle à la GUL jeunes que souhaite le
Premier ministre. Ce serait pragmatique et économiquement responsable ».