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La Fnaim dénonce les annonces à rallonge de la loi ALUR

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Choc de « simplexité » ou de « complification » ?

Sous l’effet de la loi ALUR, les annonces immobilières de vente vont s’allonger avec de nouvelles mentions
obligatoires relatives à la copropriété. L’obligation s’impose à tous les annonceurs, qu’ils soient
professionnels ou particulier, et quel que soit le support utilisé : vitrine, presse, internet, affichette
placardée chez le commerçant du coin, etc.

La volonté d’informer l’acquéreur le plus en amont possible est louable. Mais les informations imposées
par la loi ALUR ne sont pas des plus pertinentes et alourdissent exagérément les annonces. L’impression
des petites annonces immobilières sur support papier était déjà en voie d’extinction, voilà qui devrait
achever de l’éteindre rapidement.

Honoraires de transaction

Pour les professionnels de l’immobilier, toute annonce de vente d’un bien immobilier devra comporter le
montant TTC des honoraires de transaction en pourcentage du prix de vente lorsqu’ils sont à la charge
de l’acquéreur.

Commentaires de la FNAIM. Dans leurs annonces de biens à vendre, les professionnels n’ont pas attendu
la loi ALUR pour indiquer le prix proposé suivi de la mention « honoraires de transaction compris »
lorsqu’ils sont à la charge de l’acquéreur. Un arrêté de 1990 sur les prix l’impose déjà.
La nouveauté consistera donc à en indiquer le montant TTC en pourcentage du prix de vente.

On peut observer que la loi n’oblige pas de mentionner, dans l’annonce, le montant de la taxe foncière du
bien vendu. Un renseignement pourtant important que les professionnels de la transaction ne manquent
pas de communiquer à leurs clients.

La loi n’oblige pas plus à faire figurer la surface du bien dans l’annonce. De longue date, la FNAIM
recommande à ses adhérents d’indiquer, dans l’annonce, la superficie « Carrez » en cas de vente de lot de
copropriété et, pour les autres biens la surface habitable.

A noter que pour les ventes de lots de copropriété, l’indication de la superficie « loi Carrez » n’est
obligatoire que dans l’avant-contrat ou dans l’acte de vente. La loi ALUR complète cette obligation par
celle de joindre dès l’avant-contrat, une attestation comportant aussi la surface habitable.

Vente de lots de copropriété

En cas de vente d’un appartement, l’annonce devra indiquer que le bien est soumis au statut de la
copropriété ! Elle précisera en outre :
– le nombre de lots dans l’immeuble ;
– le montant moyen annuel de la quote-part des charges courantes dans le budget prévisionnel
supportées par le vendeur.

Procédures en cours

L’annonce doit également indiquer si la copropriété est dans une situation  financière ou physique tellement dégradée qu’elle a dû demander en justice la désignation d’un mandataire, administrateur ou expert spécial pour assurer la gestion, la remise en état de l’immeuble ou  le recouvrement des impayés.
Commentaire de la FNAIM

Jusqu’à présent, tout visiteur intéressé par l’achat d’un appartement demandait un minimum de renseignements sur la copropriété : le montant des charges, le nom du syndic, les procès-verbaux des trois dernières assemblées générales, etc. Ce sont des éléments que tout professionnel tient à la disposition de ses clients.
Quant aux procédures, les mentions obligatoires vont prendre beaucoup de place dans les annonces pour
une utilité réduite. Mais, fort heureusement, toutes les copropriétés ne sont pas en difficultés ou
dégradées. Plutôt que de lister systématiquement ces mentions dans les annonces, il aurait été plus
simple de renforcer, dans l’avant-contrat, le devoir d’information pesant sur le vendeur à l’égard de son
acquéreur.

Quelles sanctions en cas d’omission ?

Si un professionnel ne respecte pas l’obligation d’affichage de ses honoraires lorsqu’ils sont à la charge de
l’acquéreur, la loi ALUR a prévu une amende de 1 500 € par infraction.

Aucune sanction spécifique n’est prévue en cas de défaut d’information obligatoire ou de fausse
information dans une annonce portant sur un lot de copropriété. Mais les sanctions habituelles restent
applicables : sur le plan civil, une dissimulation peut être à l’origine d’un vice du consentement de
l’acquéreur (erreur, dol) et sur le plan pénal, l’annonceur peut être poursuivi par les services de
répression des fraudes pour publicité de nature à induire en erreur.

Enfin rappelons que dans tous les cas, les professionnels de l’immobilier sont tenus de respecter les lois et les
règlements et qu’à défaut il pourra s’exposer à des poursuites disciplinaires dès que la commission de contrôle
des activités de transaction et de gestion immobilières mise en place par la loi ALUR sera opérationnelle. © LeFildeLimmo/BazikPress © treenabeena – Fotolia.com

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