Le réseau d’agences Laforêt vient de publier son analyse trimestrielle du marché de l’immobilier résidentiel. Le premier trimestre 2014 s’inscrit dans la continuité de l’année 2013. Voici les principaux enseignements.
“ Ce début d’année 2014 se présente dans la continuité de 2013. Les Français conservent leur intérêt pour acquérir, même si les régions rurales et les villes moyennes souffrent davantage comparées au grandes villes. L’adoption de la loi ALUR peut bouleverser certains paramètres, en renforçant le recul des investisseurs et aussi en augmentant les mises sur le marché de petites surfaces (faisant peut- être le bonheur des primo-accédants, mais ne résolvant pas la crise du logement). Le maintien des taux d’intérêts compense l’assombrissement du paysage économique, mais pour combien de temps encore… ”, Elix Rizkallah, Président de Laforêt
La demande reprend
Historiquement soutenue au premier trimestre, la demande reprend en 2014. Les acquéreurs reviennent de manière sensible. Paris intra- muros reste dynamique et voit sa demande progresser de 34% en ce début d’année. L’Ile-de France (hors Paris) progresse de 2,5% et les régions de 3%. Cette tendance généralisée n’est pas dictée par la curiosité puisque les transactions progressent également.
Il reste des curieux et des opportunistes attirés par les baisses de prix annoncées. Les retours d’information des agents du réseau confirment le retour de primo-accédants qui cherchent à se loger, motivés par des taux d’intérêts restés bas, malgré des annonces de retour à la hausse. Ce constat se concentre sur les zones urbaines, plus attirantes que les zones rurales. Les bailleurs régressent. Les investisseurs patrimoniaux maintiennent un intérêt pour la pierre, leur objectif n’est pas la rentabilité locative, mais la volonté de se constituer un patrimoine procurant une rente pour la retraite.
Les mises en vente toujours au ralenti
À l’échelle nationale, le stock de biens à la vente reste stable. Ces valeurs se retrouvent globalement dans toutes les régions sauf l’Ile-de-France et Paris qui progressent respectivement de 3% et 10%. Les mises en vente restent dictées par la nécessité. Morosité économique, tempête fiscale, baisse des prix… les vendeurs deviennent plus réalistes sur une éventuelle plus-value. On note, dans les villes, le retour de petites surfaces, mises en vente par des propriétaires qui se détournent du locatif, perdus face aux nouvelles obligations de la loi ALUR. Les biens de forte valeur restent en stock faute de demande.
Des transactions soutenues dans les zones urbaines
Après une année 2013 positive, le 1er trimestre 2014 maintient une progression de 2%. Cette dynamique n’est pas uniforme puisqu’on constate à Paris une évolution de +11% et de + 9% pour l’Ile-de-France. Dans les zones rurales, la situation est plus disparate, affichant une stabilité globale. Les grandes villes bénéficient de la dynamique d’une reprise, alors que les zones rurales souffrent d’une demande raréfiée. Chaque transaction se réalise au prix de nombreuses tractations, visites… Les acquéreurs détiennent le pouvoir de faire fléchir les vendeurs. Les biens qui ont des défauts sont marchandés.
Les prix continuent de baisser en pente douce
Les prix affichent une baisse lente de 3% comparé au trimestre précédent, ce qui contribue au soutien des transactions. À Paris, la baisse se situe à -1,5% soit un prix moyen de 8 099€/m², en tenant compte de disparités importantes. En région parisienne, les prix connaissent un recul de 4%, au 1er trimestre, pour s’établir en moyenne à 3 560 €/m². En régions, la tendance se résume à une baisse moyenne, plus forte, avec un prix moyen qui recule de -3% pour s’établir à 1 930 €/m². Les disparités sont nombreuses entre les villes moyennes qui fléchissent au-delà de 10% et les grandes villes qui résistent mieux.
Les délais de vente se stabilisent
Pas de changement majeur dans les délais stabilisés à 3,5 mois en France. À Paris, les délais de vente augmentent d’1 jour pour atteindre 71 jours en moyenne. En région parisienne, les délais s’allongent de 3 jours, soit 88 jours au total. Pour le reste de la France, les délais se figent à 114 jours, soit une légère amélioration de 2 jours.