Le président du réseau Orpi réagit au discours de politique générale du premier ministre Manuel Valls.
« Je salue le maintien par le nouveau Premier Ministre d’un ministère plein du Logement, proposition que le réseau ORPI soutient et défend depuis de nombreuses années, alors que notre secteur connaît une situation de crise aiguë. Je salue également la démarche autour des 50 mesures de simplification de règles et de normes, démarche qui répond au besoin de lisibilité pour tous les acteurs du secteur. Notre politique du logement souffre de son instabilité, de successions normatives. Il devient nécessaire de revisiter sa politique fiscale et de la rendre moins complexe et surtout incitative. Je me réjouis que le Premier Ministre mette l’accent sur les bailleurs privés, malmenés ces derniers mois, et qui constituent pourtant une clé de voute essentielle pour la vitalité de l’offre de logement dans notre pays (65% du parc actuel !). Il est également important de ne pas mettre de coté les primo accédants et les classes moyennes, qui souhaitent retrouver du pouvoir d’achat. Pourquoi avoir si vite mis aux oubliettes le PTZ dans l’ancien ? Pourquoi un système fiscal des plus- values si pesant ? Pourquoi des conditions générales d’acquisition si complexes ? La politique du logement française est trop frileuse. En Allemagne, des initiatives comme « 1 mark investi dans l’immobilier = 1 mark de moins sur sa feuille d’impôts » a eu un effet très bénéfique sur la relance du marché immobilier.
Pour réussir ce pari, nous, avons besoin d’une politique gouvernementale plus volontariste. Dans un climat général toujours aussi anxiogène, les conditions de succès de la politique autour du logement reposent sur 3 clés :
• La lisibilité : les Français ont besoin d’avoir une vision globale, clarifiée et compréhensible du secteur.
• La durabilité : il est important dans ce secteur très légiféré, d’offrir une véritable stabilité. Aujourd’hui, on change tous les six mois de mesures ! Pour exemple : la baisse des plus?values en même temps que la hausse des droits de mutation.
• La simplification : revisitons une bonne fois pour toutes la fiscalité française et faisons la enfin reposer sur des règles simples et faciles à mettre en oeuvre.