Les chiffres de la construction neuve en France ont été dramatiquement bas l’an dernier. La Chambre des Propriétaires n’avait pas cessé d’attirer l’attention sur cet indicateur d’une crise forte. Les Pouvoirs publics ne semblent toujours pas s’en émouvoir. Pourtant, avec un recul sur douze mois de 4,2% des mises en chantier, 2013 sera l’une des années les plus terribles pour le secteur depuis 1945. Comme elle poursuit une lancée amorcée en 2011, c’est donc une série noire qu’il faut maintenant acter. Le retard pris dans les grandes agglomérations ne sera pas comblé de sitôt. Pourtant, la pénurie est flagrante. Avec moins de 332 000 mises en chantier l’an dernier, on est loin de l’objectif du président de la République de faire construire 500 000 logements tous les ans.
Il faudra bien analyser les vraies raisons de cette chute. La crise économique globale a certes sa part. Mais elle aurait bon dos d’assumer seule le recul constaté. La méfiance qui s’est installée chez les investisseurs doit aussi être analysée. Les institutionnels ont déserté le marché, les particuliers leur emboîtent le pas.
Pourquoi ? Parce qu’ils sentent que toutes les mesures mises en oeuvre ces derniers mois sont dirigées contre eux, en tant que bailleurs propriétaires : l’encadrement des loyers, la Garantie universelle locative…
Sur ce dernier point, d’éminents universitaires s’accordent désormais à reconnaître qu’elle va déresponsabiliser les locataires. La Chambre des Propriétaires avait pointé ce défaut de conception dès l’origine du projet.