Le président du groupe FONCIA a pris la décision de mettre fin à l’adhésion de ses cabinets filiales à la Fédération Nationale de l’Immobilier et à ses chambres locales, après 42 ans d’un parcours commun entre l’enseigne créée par Jacky Lorenzetti et le syndicat professionnel. L’analyse son président, de Jean-François Buet.
« François Davy m’a informé il y a quelques jours de son choix de quitter la FNAIM. Par un message au conseil d’administration, il a justifié cette décision par deux raisons : il désapprouve la participation de la Fédération à la construction des observatoires locaux des loyers rendus nécessaires par le futur encadrement, et il préfère se consacrer à Plurience, l’association regroupant une dizaine de sociétés dont certaines sont toujours adhérentes de la FNAIM.
Sur le premier sujet, la situation est simple : les pouvoirs publics n’ont pas estimé que l’outil d’observation existant, Clameur, que préside aussi François Davy, répondait au besoin de connaissance statistique en vue de définir les loyers médians. Il appartient aux membres de Clameur de s’interroger sur les causes de cette appréciation. Pour moi, il m’appartenait seulement de permettre à la décision publique d’être éclairée, dans l’intérêt des bailleurs, des locataires et des professionnels immobiliers.
Par ailleurs, j’ai toujours dit être ouvert à une coopération entre les sources statistiques, notamment les observatoires en voie de création et Clameur, ou encore l’OLAP. Il est clair en revanche que les consolidations de données devront obéir à une charte, respectant la propriété des professionnels qui mettront à disposition leurs informations.
Sur le second sujet, crucial, j’ai une conviction qui ne variera pas: la profession est une et indivisible. Les groupes, les réseaux et les entreprises familiales et artisanales exercent les mêmes métiers, pour les mêmes clients, avec les mêmes règles. Face aux pouvoirs publics, face à l’opinion, notre légitimité tient à notre représentativité. Seul un syndicat rassembleur peut être entendu, et la FNAIM le démontre au cours de l’examen du projet de loi ALUR.
Un syndicat dont les membres auraient pour code commun l’importance du chiffre d’affaires ne pourrait prétendre parler au nom de la profession, dans un marché dont l’essentiel des parts est détenu par les indépendants. Pour cela, j’ai eu à souci depuis le début de mon mandat de fédérer inlassablement, jusqu’à associer à mes expressions publiques l’UNIS, mais aussi des enseignes nationales.
J’ajoute que gouvernement et parlement en ont assez de recevoir des délégations professionnelles en ordre dispersé, et qu’ils favorisent justement la simplification et la lisibilité des messages en créant un conseil national. Toute autre méthode est à rebours de l’histoire.