En octobre, les prix ont continué de baisser à Paris et en banlieue selon le dernier baromètre mensuel MeilleursAgents des prix de l’immobilier résidentiel à Paris et en Île-de-France basé sur les promesses de vente signées entre le 1er et le 31 octobre2013 et qui se transformeront en actes authentiques de vente dans les 3 prochains mois..
Ces baisses cachent en réalité une érosion plus forte, car l’indice constate les prix des promesses de vente signées. Parallèlement, de nombreux biens ne trouvent pas preneur car ils sont proposés à des prix trop élevés pour des qualités moindres. Pour vendre les biens les moins attractifs, les propriétaires devront consentir des rabais plus importants que les baisses moyennes affichées dans les indices. Mais il ne faut pas non plus craindre ou espérer une chute brutale des prix car le marché français n’est pas une bulle sur le point d’exploser.
En effet, rien ne signale aujourd’hui ou pourrait laisser présager une reprise significative de l’activité, ni en volume ni en prix : les prix continuent de baisser progressivement avec parfois quelques accélérations comme c’est le cas actuellement sur les grandes surfaces (3 pièces et plus) dont les prix ont été réduits de -1% en octobre. Les petites surfaces (dont les prix n’ont baissé que de -0,4%) bénéficient toujours d’une certaine attractivité pour certains investisseurs malgré les incertitudes fiscales et leur faible rendement.
La baisse surprise du principal taux directeur de la BCE n’aura a priori pas d’effet sur les taux de crédit pratiqués par les banques. Seuls les meilleurs emprunteurs pourront essayer de négocier des taux inférieurs à 3,0%. Les autres n’en tireront aucun bénéfice et leur pouvoir d’achat ne progressera que par la baisse des prix. Cette situation privilégie les primo-accédants qui ne sont pas pénalisés lors de la revente de leur bien. Il leur faut cependant satisfaire les exigences des banques.
Dans le même temps, les agences immobilières connaissent une période très difficile. Seules les agences les plus solides et dont l’activité comprend la gestion de biens ou de copropriétés parviennent à maintenir un niveau d’activité satisfaisant. Malgré les efforts avortés de relances par le gouvernement, le marché reste atone à Paris, en banlieue et partout en France. Cette situation prive l’Etat et les collectivités locales de rentrées fiscales importantes ce qui n’améliorera pas leur situation budgétaire.