La référence à un loyer médian défini par les pouvoirs publics constitue un vrai contresens économique. Comment comprimer à ce point l’échelle des loyers possible dans un quartier, sans aucune relation avec les variations des prix atteignant couramment 30 % entre deux numéros d’une même rue ? « Sébastien de Lafond, président et fondateur de MeilleursAgents.com
« La loi Alur déséquilibre un peu plus les relations bailleurs-locataires et remet en cause l’équilibre économique de l’investissement locatif. Elle risque de provoquer la plus grave crise du logement enregistrée depuis 1954. Et finalement ce sont les locataires qui en pâtiront, compte tenu de la diminution de l’offre locative ! « Laurent Vimont, président de Century 21
Une loi inéquitable
« Il n’est pas juste de mettre à la charge exclusive du bailleur les honoraires de mise en location facturés, alors que le locataire en profite comme le bailleur. Il faudrait conserver le statu quo. À savoir des honoraires libres de négociation, d’état des lieux et de rédaction de bail divisés entre les deux parties.« Jean-François Buet, président de la Fnaim
Un dispositif absurde
» Le durcissement de la réglementation sur les biens occupés risque de priver les propriétaires d’immeubles d’une opportunité d’acquisition avec une décote. Ils seront incités à ne vendre que les appartements qui se libèrent. Les politiques doivent prendre conscience de l’impact de l’absurdité de leurs mesures. « Stéphane Imowicz, directeur général de Crédit Foncier Immobilier
Mettre fin aux honoraires abusifs servira à la fois la cause des locataires et des professionnels. Mais les supprimer ou les sous-évaluer détournera les agences de la location. Le développement d’un marché entre particuliers bénéfi cierait alors aux propriétaires bailleurs qui, sans accompagnement, seraient tentés d’optimiser le rendement locatif de leur patrimoine immobilier. François Moerlen, directeur de Locagestion
Une menace pour l’emploi
Si les agents immobiliers travaillent avec des honoraires plafonnés, ils exerceront une profession réglementée, un peu comme les notaires, ce qui est une aberration. Le marché de la location résidentielle risque de nous échapper car les propriétaires seront tentés de louer eux-mêmes leurs biens. Cela annonce la suppression de plus de 10 000 emplois d’agents de location.Fabrice Abraham, directeur général chez Guy Hoquet
Une bureaucratisation des syndics
Les nouvelles obligations imposées aux syndics prendront du temps, ne seront pas forcément rémunérées à leur juste prix et feront du syndic un fonctionnaire. De plus, elles vont bureaucratiser notre profession alors que nos clients, les copropriétaires, exigent, de nous disponibilité réactivité et transparence. Etienne Ginot, président de l’Unis
Des couts supplémentaires
C’est louable de vouloir instaurer un compte séparé pour les copropriétés. Mais intégrer toutes les prestations dans le forfait de base constituerait une erreur qui renchérirait les coûts pour les copropriétaires. Rachid Laaraj, directeur général, Syneval