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Crédit immobilier : les futurs emprunteurs ne doivent plus compter sur de nouvelles baisses, selon Empruntis

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Comme tous les mois, l’agence Empruntis fait le point sur les taux des crédits immobiliers aux particuliers et présente ses prévisions et recommandations. Selon les relevés de l’expert en crédit immobilier dans sa lettre publiée aujourd’hui, les taux des crédits aux particuliers ont confirmé pendant le mois d’août le mouvement haussier enclenché depuis le mois de juin.

En effet, pour les taux fixes, ils ont augmenté de 0,05% sur les moyennes et se situent aujourd’hui à 3,15% sur 15 ans, 3,50% sur 20 ans et 3,85% sur 25 ans. « En trois mois, c’est donc une hausse du coût de l’argent de 0,15% qui a été enregistrée » note Maël Bernier, directrice de la communication d’Empruntis.com.  La cause principale de ces hausses successives se trouve dans la poussée rapide des OAT, qui sont passées entre début juin et fin août de taux inférieurs à 2% à environ 2,50%. Les barèmes des banques qui suivent quasi-directement ces évolutions des obligations d’État ont donc mécaniquement augmenté en conséquence, même si la hausse n’a pas été entièrement répercutée.

« Nous sommes donc revenus à des niveaux équivalents à ceux des précédents records d’octobre 2010.  Les taux restent donc très bas, mais il est clair que nous ne sommes plus dans l’euphorie baissière que nous avons connue pendant plus d’une année avant le mois de juin » poursuit Maël Bernier. Du côté des minima, pas de grands changements en revanche, les banques concentrent donc leurs efforts sur la captation des meilleurs dossiers (apport important, revenus élevés ou évolutifs…). L’écart entre les solutions variables et les fixes se creuse légèrement, mais n’est pour le moment pas encore suffisant comme on peut le remarquer sur le tableau comparatif.

Selon Empruntis, l’évolution pour le mois de septembre est encore incertaine même si l’hypothèse de nouvelles hausses légères semble aujourd’hui l’option la plus crédible. En effet, et ce malgré le premier temps fort habitat de l’année qui marque pourtant traditionnellement un épisode baissier, quelques banques qui n’ont pas encore rehaussé leurs barèmes prévoient de le faire dans les jours qui viennent ; quant à celles qui ont déjà augmenté, elles nous affirment restées vigilantes sur l’évolution des taux longs. En d’autres termes, si les OAT montent à nouveau, elles suivront. « Dans les faits, cela devrait donc se traduire par des taux moyens affichant 0,05 à 0,10% en plus à l’automne » prévoit Maël Bernier.

D’autre part, et c’est un peu le paradoxe de la situation actuelle, les banques, dont les objectifs sur fond de crise étaient moindres pour l’année 2013, ont finalement réalisé une production « correcte », notamment grâce aux rachats de prêts et sont donc pour une bonne partie d’entre elles « en phase » avec leurs objectifs commerciaux. Pour faire simple, certaines d’entre elles ont atteint ou presque leurs objectifs à fin août et n’ont donc plus à se plier en quatre pour capter à tout prix une nouvelle clientèle. « Néanmoins, il ne faut pas céder à la panique, les taux sont toujours très bas et nettement inférieurs à 4%, mais il est vrai que les futurs emprunteurs ne doivent plus compter sur de nouvelles baisses. La période de baisse sans discontinue des taux des crédits est bel et bien derrière nous » conclu Maël Bernier.

©LeFilDeLimmo/BazikPress

 

 

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