L’arrivée de Francois Hollande à la présidence n’a pas perturbé les marchés. Les taux d’intérêts déterminés par le marché obligataire sont plus bas aujourd’hui (2,6 %) qu’en début d’année (3,3 %). Les banques, qui ont une réelle volonté de prêter, devraient lâcher du lest pour rattraper leur retard de production. « Ce phénomène est principalement lié e à l’attentisme des primo-accédants, qui ne pouvaient, ces dernières années, acheter qu’avec des crédits sur 30 ans et un financement à 100 % », estime Philippe Taboret.
Mathématiquement, l’absence de cette clientèle sur le marché a conduit à une baisse des durées d’emprunt et à la hausse des apports personnels », souligne-t-il encore. S’il est probable que les conditions d’emprunt soient bonnes au cours de l’été, nul ne sait comment elles évolueront à la rentrée. Les menaces qui continuent de peser sur la Grèce, l’Espagne ou l’Italie pourraient tout remettre en cause.
Les primo-accédants qui envisagent d’emprunter sur 20 ou 30 ans avec l’intention de revendre au bout de 6 à 7 ans doivent saisir les opportunités sur les taux révisables capés. Un ménage qui emprunte 150 000 euros sur 20 ans à taux fixe de 4 % devra rembourser 908 euros par mois. Avec un taux révisable à 2,95 %, la mensualité sera ramenée à 828 euros. Si, dans 3 ans, le taux révisable remonte à 4,95 %, mais que ce ménage revend au bout de 5 ans pour racheter autre chose, son crédit lui coûtera au total 28 418 euros avec un taux fixe et 25 184 euros avec un taux révisable !