56,3 % des personnes interrogées sont globalement satisfaites de la gestion effectuée par leur syndic.
L’association Consommation Logement et Cadre de Vie (CLV) vient de réaliser une étude auprès de 3 600 copropriétaires (83 % occupants, 17 % de bailleurs) sur les relations qu’ils entretiennent avec leur copropriété et avec leur syndic. Il en ressort que les efforts que cette profession pour restaurer son image commencent à porter leurs fruits. Tour d’horizon des principaux enseignements.
Près d’un copropriétaire sur deux satisfait
Dans l’ensemble, les copropriétaires se déclarent satisfaits de leur syndi c à hauteur de 48,75 %, contre 49,39 % de mécontents. Un écart inférieur à 1 % ! Preuve que les syndics réussissent peu à peu à se défaire de leur mauvaise image. Les récriminations portent en priorité sur le manque de relations avec les copropriétaires (49,33 % environ de mécontents), sur le faible suivi des contrats (46.22 % d’opinions défavorables) mais aussi et surtout sur le défaut de réactivité des organismes gestionnaires face aux sollicitations, avec 55 % d’insatisfaits.
Le conseil syndical, bien mais peut mieux faire
Dans 61,71 % des cas, le conseil syndical est considéré comme étant à l’écoute des copropriétaires et, comme efficace à 56,46 %. La principale critique adressée aux conseillers syndicaux est d’être beaucoup trop proches du syndic, au détriment de l’intérêt des copropriétaires.
Pas de bon syndic sans un bon conseil syndical.
A plus de 38 %, les copropriétaires qui jugent efficace leur conseil syndical se sont déclarés satisfaits de leur syndic, alors qu’ils sont 27 % à être mécontents de l’un et de l’autre. Ainsi, la qualité du syndic, de sa gestion, est également fonction de l’implication du conseil syndical.
Une faible participation aux assemblées générales
Malgré l’importance de ces réunions, le taux moyen de participation aux assemblées générales n’est que de 50,95 %. Un résultat bien trop faible pour permettre une bonne gestion de l’immeuble et le vote des résolutions présentées. Par ailleurs, les débats ne sont jugés intéressants ou constructifs que dans 48,62 % des cas. Toutefois, ce point doit être corrigé en fonction de la personne qui mène les débats. Ainsi, lorsque cette direction est assurée par le seul syndic, les débats ne sont jugés intéressants que dans 32,28 % des cas à 57,11 % lorsque le président de séance, désigné obligatoirement parmi les copropriétaires, en prend la direction.
Les mesures à prendre
Pour améliorer la situation, la CLCV recommande : l’instauration d’un Code d’éthique et de déontologie et la création d’une Commission disciplinaire, chargée de connaître des manquements constatés et de prononcer des sanctions ; – la mise en place d’une Commission de conciliation pour régler à l’amiable les litiges entre, qui pourrait être rattachée à chaque cour d’appel ; – une réforme en profondeur des règles de majorité en assemblée générale afin de ne prendre en compte que les voix des copropriétaires présents et représentés ; – la possibilité pour un locataire d’être mandaté par son bailleur afin de le représenter au conseil syndical ; – l’obligation d’un compte bancaire séparé au nom du syndicat, sans possibilité de dispense.