Le changement, c’est maintenant . Le slogan de campagne de François Hollande tombe à pic, aussi, dans le petit monde de l’immobilier. Changement d’hommes d’abord. Ironie du calendrier, l’élection à la présidence de la République coïncide à peu de choses près avec l’arrivée de nouveaux dirigeants à la tête des organisations professionnelles. Etienne Ginot a pris les rennes de l’Unis, Jean-François Buet celles de la Fnaim et François Payelle celles de la FPI. Changement de donne ensuite, à l’heure où le marché s’installe dans la récession (lire l’analyse de Michel Mouillart). Changement des règles du jeu enfin, en cours d’élaboration par Cécile Duflot. La ministre du Logement et de l’Egalité des Territoires nous livre les grands axes de sa feuille de route . Son décret bloquant dès la rentrée prochaine les loyers à la relocation provoque d’ores et déjà une levée de bouclier… Reste que cette mesure annoncée, alors que les derniers chiffres de l’observatoire Clameur font apparaître une légère baisse des loyers demandés aux nouveaux locataires, risque de provoquer beaucoup de bruit pour rien. Autre sujet ô combien sensible, la percée des réseaux de mandataires qui n’a pas fi ni non plus d’agiter la profession en cette période troublée. Le dossier de notre consultant Gérard Bornot fait le point sur le sujet. Reste à savoir si cette tendance augure un changement de modèle économique pour l’agence disposant d’une vitrine physique et de négociateur salariés. Le malaise soulevé par la question nous plonge dans un autre temps. Celui où les agents traditionnels voyaient d’un mauvais oeil l’arrivée des franchiseurs… Tout change ?
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Edito d’Ariane Artinian – Rédactrice en Chef du Journal de l’Agence