Stop ! On arrête tout, cette façon de fonctionner n’est pas la bonne! Ou alors, il faut absolument que je vérifie s’il n’y en a pas de meilleure…
LE TÉMOIGNAGE
Stop ! On arrête tout, cette façon de fonctionner n’est pas la bonne! Ou alors, il faut absolument que je vérifie s’il n’y en a pas de meilleure… Les affaires sont chaotiques, je n’ai aucune visibilité sur mon année, les clients n’ont jamais été si difficiles à satisfaire, les vendeurs sont à cran à cause des rumeurs de baisse des prix… Quant à mes collaborateurs, c’est à se demander s’ils n’ont pas organisé le concours du pire enquiquineur ! Oui, là, j’en suis à un niveau de pression qui devient pénible. Je n’ai plus de plaisir à ce que je fais et, surtout, je ne parviens plus à anticiper, à prendre en avance les décisions qui font le développement du business. J’ai besoin de calme, de me poser, j’ai besoin de réfléchir.
Les erreurs à éviter
Redoubler d’activité ets’agiter dans tous les sens. Dans le stress de l’activité quotidienne, augmenté par les incertitudes de la conjoncture, le manager tend facilement à redoubler d’activité. Cela peut, au final, s’avérer néfaste pour le business. Tout faire pour paraître maîtriser la situation, prendre de nouvelles initiatives chaque semaine pour rassurer et motiver les équipes, voilà qui vous met en avant… À condition, bien sûr, que les résultats suivent ! Les collaborateurs perçoivent rapidement l’inefficacité des efforts de leur boss. Cela génère un inconfort pour tout le monde, qui devient de plus en plus compliqué à gérer.
Culpabiliser.Une autre tentation consiste à réprimer les questions fondamentales que vous pourriez vous poser sur l’activité, son orientation et ses perspectives. Pire, s’inquiéter sur du court terme fait parfois se culpabiliser sur le fait même de se poser ces questions… Mais la culpabilité, est rarement bonne conseillère.
Les recommandations
Écoutez-vous ! Dans l’idéal, votre agenda se dégagerait, un grand moment de zen vous envelopperait… Vous auriez alors, enfin, le temps de réfléchir. Et naturellement vous trouveriez vite les solutions qui vous manquent, pour repartir aussitôt de l’avant. En fait, c’est parfois un peu plus compliqué.
D’abord, se recentrersur soi-même. Vous devez réclamer du calme, du temps de réflexion. Simplement parce que c’est logique et légitime. C’est votre droit. C’est même la condition de votre succès !
Ensuite, s’aménager effectivement du temps… Vous pouvez le faire soit en solitaire, soit avec une personne de confiance. Ce n’est pas toujours facile ! S’empêcher d’écouter les appels quotidiens à la suractivité vous demandera des efforts… Ménagez collaborateurs et entourage, mais vous gagnerez en restant ferme. Les premiers instants de sérénité vous confirmeront que vous faites le bon choix.
Enfin, donner du temps au temps. Laissez la réflexion se prolonger le temps qu’il faut. Peut-être quelques instants, peut-être une heure par jour pendant des mois, peut-être davantage… N’ignorez ni la situation ni ses urgences, mais osez, pour une fois, vous passer d’objectifs et de calendrier. Laissez votre calme se développer et appuyez-vous sur vos premières réflexions positives pour trouver de nouvelles idées. Ne risquez-vous pas alors de vous endormir ? Probablement pas. Rappelez-vous ce qui a fait vos succès jusqu’ici : vos réflexes professionnels restent intacts, vous avez juste besoin de regagner de la marge de manoeuvre. Vous saurez repérer les signes qui appellent une action immédiate, mais vous prendrez du recul. Saurez-vous mettre un terme à la réflexion ? Cela ne sera pas réellement nécessaire. En vous offrant cette nouvelle marge de manoeuvre, vous parviendrez vite aux décisions importantes. Mais surtout, vous saurez comment combiner réflexion et action. Vraiment, il fallait dire stop