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L’assurance vie bientôt au secours de l’immobilier

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Encourager l’utilisation des sommes versées sur les contrats d’assurances vie dans l’immobilier, c’est l’une des pistes envisagées par le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, pour soutenir la promotion. Décryptage.

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Dans la politique d’investissement des compagnies d’assurance, le logement fait figure de parent pauvre. Mais ces « zinzins » (investisseurs institutionnels) pourraient être incités par le gouvernement à revenir sur le secteur Résidentiel neuf. La recommandation d’investir une infime partie de la collecte en assurance vie dans le logement devrait en effet figurer dans le rapport sur la réforme de l’épargne longue demandée par le ministre de l’Économie
Pierre Moscovici aux députés socialistes Karine Berger et Dominique Lefebvre.

Un désengagement massif du logement

Jusqu’en 1994, les compagnies d’assurance détenaient un important patrimoine d’immobilier résidentiel locatif imposé essentiellement d’immeubles parisiens,  haussmanniens ou récents.  « Le faible rendement de l’immobilier  résidentiel,  conjugué  au droit de préemption du locataire et à la stigmatisation  des ventes en bloc, a incité  les compagnies d’assurance à  céder leurs immeubles d’habitation  locatifs », souligne  Charles-Henri de Marignan,  consultant à l’IEIF  Institut  de l’épargne immobilière  et foncière). Entre 2005 et  2010, leur parc résidentiel a  perdu 1,2 million de mètres carrés ! Selon la FFSA (Fédération  française des sociétés d’assurances), au  1er janvier 2011, les compagnies ne  détenaient plus que  29 500 logements, contre  44 800 au 1er janvier 1992, soit  un recul du parc de 71 % en  vingt ans.

Vers un Duflot bis pour les zinzins ?

Pour attirer les assureurs,  Alain Dinin, PDG de Nexity,  plaide pour la création d’un  dispositif de type Duflot qui  leur garantirait un rendement  minimum de 4 %. Et ce, en  contrepartie d’un engagement  sur une longue période, d’au moins quinze ans. « La présence  d’actifs résidentiels dans  un portefeuille immobilier  permet de disposer d’un actif  contracyclique par rapport  aux bureaux, compte tenu de l’existence d’importants  besoins en logements », poursuit  Charles-Henri de Marignan.  Cependant, deux interrogations  subsistent. D’une part, comment l’État peut-il aider financièrement à la mise  en place de ce dispositif en période  de réduction drastique  des déficits publics ? D’autre part, comment transformer les   préconisations du rapport sur l’épargne longue en obligation  pour les assureurs d’investir  dans la pierre d’habitation ? À  suivre…

Martine Denoune

Journaliste économique, Martine Denoune vient de quitter les Echos où elle traitait d'immobilier mais aussi d'assurance-vie, de fiscalité et d'ingénierie patrimoniale. Elle exerce désormais en freelance et anime parallèlement un blog dédié aux placements sur http://mdenoune.wordpress.com.
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