En 2025, les règles d’assurance pour les logements et les copropriétés évoluent en France en adaptant leur cadre aux enjeux actuels comme le dérèglement climatique et la transition écologique. Ces changements visent à mieux protéger les propriétaires et les occupants face aux nouveaux risques et à encourager des pratiques plus responsables. Renseignez-vous pour mieux les informer et les conseiller.
Augmentation de la surprime catastrophe naturelle (CAT NAT)
Face à la recrudescence des événements climatiques extrêmes, le régime CAT NAT, qui couvre les dommages liés aux catastrophes naturelles, a été réévalué. Instituée en 1982 avec une surprime de 5,5 %, celle-ci est passée à 12 % en 2000 et atteindra 20 % au 1ᵉʳ janvier 2025. Cette hausse représente une augmentation des primes d’assurance d’environ 7 %. Cette mesure vise à compenser le déficit croissant du régime, accentué par des années récentes particulièrement coûteuses en sinistres.
Pour adapter recommander une couverture aux spécificités de chaque logement et aux nouvelles obligations légales, les particuliers peuvent faire une simulation d’assurance habitation pour leur bien immobilier. GMF par exemple, propose des outils en ligne qui permettent d’obtenir rapidement un devis personnalisé. Cette démarche aide à comparer les niveaux de garanties, les franchises et les options disponibles, afin de choisir une offre adaptée aux besoins du foyer et conforme aux exigences actuelles.
Obligations liées à la loi Climat et Résilience
La loi Climat et Résilience introduit plusieurs obligations pour les copropriétés :
Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) collectif : les bâtiments d’habitation collective dont le permis de construire a été déposé avant le 1ᵉʳ janvier 2013 doivent réaliser un DPE collectif. Cette obligation s’échelonne selon la taille de la copropriété :
À partir du 1ᵉʳ janvier 2024 pour les copropriétés de plus de 200 lots.
À partir du 1ᵉʳ janvier 2025 pour celles comptant entre 50 et 200 lots.
À partir du 1ᵉʳ janvier 2026 pour les copropriétés de moins de 50 lots.
Ce diagnostic évalue la performance énergétique de l’ensemble du bâtiment, y compris ses parties communes, et sert de base pour planifier des travaux d’amélioration énergétique.
Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) : Les immeubles de plus de 15 ans doivent élaborer un PPT, qui recense les travaux nécessaires sur une période de 10 ans pour assurer la conservation de l’immeuble et améliorer sa performance énergétique. L’obligation d’élaborer ce plan est fixée au 1ᵉʳ janvier 2025 pour les syndicats de copropriétaires comptant jusqu’à 50 lots principaux.
Interdiction progressive de louer des « passoires thermiques »
Pour lutter contre les logements énergivores, une interdiction progressive de mise en location des biens classés F et G au DPE est mise en place : depuis le 1er janvier 2025, les logements classés G ne peuvent plus être proposés à la location. Et à partir de 2028, cette interdiction s’étendra aux logements classés F.
Cette mesure incite fortement les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation énergétique pour améliorer la classification de leur bien et ainsi maintenir sa mise en location.
Gestion des sinistres en copropriété
Les sinistres, tels que les dégâts des eaux, sont fréquents en copropriété. Les indemnisations sont régies par des conventions entre assureurs, comme la convention IRSI pour les dommages inférieurs à 5 000 euros et la convention CIDE-COP pour ceux supérieurs. Cependant, des complications surviennent lorsque le responsable de la fuite ne permet pas l’accès pour les réparations, ce qui oblige les victimes à entamer des procédures légales. Une avancée importante est la décision du tribunal judiciaire de Paris en décembre 2023, autorisant l’ouverture forcée d’un logement lorsque le responsable refuse l’accès nécessaire pour effectuer les réparations.
En conclusion, l’année 2025 marque une étape importante dans l’évolution des obligations en matière d’assurance habitation et de copropriété en France. Les professionnels de l’immobilier doivent se tenir informés de ces changements pour mieux renseigner les propriétaires et copropriétaires. Ainsi, ils contribuent à garantir la conformité des biens aux nouvelles réglementations et à assurer une bonne protection face aux multiples risques liés aux aléas climatiques et aux exigences énergétiques.