Malgré un contexte économique et politique incertain, le réseau Laforêt a réussi à tirer son épingle du jeu en clôturant l’année 2024 avec une progression de son volume de transactions. Yann Jéhanno, son président, nous présente désormais les forces et priorités de l’enseigne pour 2025 !
Comment se porte le réseau Laforêt ?
Après un début d’année 2024 hésitant, avec un premier trimestre calme, l’activité a repris des couleurs au deuxième trimestre. Malheureusement, la dissolution de l’Assemblée nationale, suivie des Jeux Olympiques, ont de nouveau mis le marché immobilier en pause. Puis, dès août, et encore plus depuis septembre, les affaires ont repris et nous avons constaté une accélération du nombre de projets et de transactions. Ce rebond nous a permis de conclure 2024 avec une progression de 7 % du volume de ventes. Nous avons ainsi concrétisé 21 000 ventes et 26 000 locations, tout en gérant 70 000 logements en gestion locative et près de 20 000 en syndic de copropriété.
Quelles sont vos priorités pour 2025 ?
Le réseau Laforêt intervient sur quatre segments : vente, location, gestion locative et syndic de copropriété. Nous visons un équilibre du chiffre d’affaires entre la vente et nos autres métiers. Un quart du réseau est déjà ancré dans cette approche, et un quart est en passe d’y parvenir. Nous accompagnons tous nos franchisés dans cette transformation et leur consolidation. Notre deuxième priorité est d’accélérer notre expansion. Grâce à notre modèle 100 % franchise, nous offrons un accès équitable à tous les marchés, sans réserver les zones les plus attractives aux succursales.
Avec 300 opportunités de création ou de reprise en France et Outre-mer, nous avons toujours proposé des conditions tarifaires préférentielles aux professionnels de l’immobilier. Notre approche allie indépendance entrepreneuriale et sécurité d’une franchise leader, attirant de plus en plus d’agences indépendantes et de mandataires isolés.
Vous allez lancer une nouvelle enseigne dédiée aux biens familiaux et de caractère, pouvez-vous nous en dire plus ?
Ce projet répond aux attentes d’une clientèle en quête de propriétés particulières. Il cible un segment encore peu exploré, entre le marché traditionnel et le prestige, avec des biens au-delà de 700 000 euros à la campagne et 1 500 000 euros dans les grandes villes. Son déploiement est prévu au second semestre 2025, avec un objectif d’implantation dans une cinquantaine de communes stratégiques déjà identifiées.
Quelles sont les clés du succès du réseau Laforêt ?
Pour la sixième année consécutive, Laforêt a été élue meilleure franchise immobilière. Notre force réside notamment dans la gestion de la relation client. Nous veillons à accompagner nos prospects en combinant interaction humaine et outils d’automatisation, simplifiant ainsi la gestion des échanges pour une expérience fluide et personnalisée.
Notre enseigne est également reconnue pour la formation de ses franchisés et collaborateurs. Avec un campus certifié Qualiopi, nous couvrons l’ensemble des métiers, comprenant un parcours dédié aux dirigeants pour les aider à progresser dans la gestion et le management opérationnel de leur entreprise. Notre plateforme digitale propose des modules à distance, axés sur les soft skills et les transformations du secteur, telles que la digitalisation du parcours client ou la performance énergétique.
Présent partout en France, le réseau Laforêt a traversé de nombreux cycles de marché et s’y est toujours adapté. Depuis sa création en 1991, notre enseigne s’est distinguée par son esprit d’innovation, précurseur en matière de services. Nous avons été les premiers à proposer une conciergerie en 2012 ou la prise de rendez-vous en ligne dès 2019. Depuis 2024, nous sommes labellisés « Enseigne responsable », une reconnaissance qui souligne notre engagement RSE.
Comment voyez-vous évoluer le marché immobilier en 2025 ?
2025 devrait marquer un rééquilibrage du marché immobilier. Plusieurs signaux sont positifs : des taux d’intérêt favorables, une baisse des prix immobiliers et des vendeurs plus ouverts à la négociation. Cependant, cette reprise reste fragile.
La reprise durable du secteur dépend fortement du budget de l’État et des actions de la ministre du Logement. L’autorisation accordée aux départements d’augmenter les droits de mutation à titre onéreux pourrait freiner cette dynamique, impactant les secundo-accédants et les investisseurs. Il sera crucial d’en observer les effets. Ignorer le parc immobilier ancien reviendrait à négliger une solution clé à la crise du logement.
Vous avez lancé une campagne de recrutement avec 1 000 emplois à pourvoir. Sur quels métiers recrutez-vous et quelles sont les compétences et qualités recherchées ?
Nous profitons du rebond pour renforcer nos expertises, reconstituer nos effectifs et accompagner le développement du réseau. Nous recherchons des profils variés : conseillers vente, conseillers location, assistants commerciaux, managers, comptables, gestionnaires locatifs ou de copropriétés.
Nous valorisons les candidats aimant le contact humain, rigoureux, curieux, avec des compétences techniques, juridiques ou comptables selon le poste. Le sens du service client est primordial. Nous recrutons principalement en CDI, avec des postes aussi destinés aux agents commerciaux indépendants.
Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d'un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l'immobilier, l'emploi et les ressources humaines.