Si la reprise des transactions se confirme et que la hausse des prix immobiliers se renforce dans la plupart des grandes villes, la métropole lyonnaise va devoir encore attendre un peu pour qu’à son tour la courbe des prix mesurés se retourne. Analyse de Michel Mouillart.
En effet à Lyon, le marché immobilier se réveille, comme en témoigne Gaël Sergere, conseiller immobilier affilié au réseau iad : « me marché frémit avec beaucoup d’opportunités ! Les appartements / maison inférieurs à 250.000 euros se vendent plus facilement que les autres. Nous sentons vraiment que les acquéreurs se réveillent et cela laisse imaginer de belles choses pour cette fin d’année“.
Et pourtant, si dans la plupart des grandes villes de province les prix immobiliers dans l’ancien sont repartis à la hausse depuis cet été, à l’instar de Marseille, la capitale des Gaules va devoir se montrer un peu plus patiente.
Sur un an, les prix des appartements dans l’ancien ont chuté de 8,7 % (soit 4 917 €/m2), et ils n’ont pas connu d’évolution sur les trois derniers mois, à l’exception d’une très légère hausse de 2,2 % sur les prix affichés (soit 4 966 €/m2).
Tous les arrondissements ont vu leurs prix immobiliers baisser sur la dernière année : -12,9 % dans le 4ème (soit 4 651 €/m2), -12,4 % dans le 3ème (4 799 €/m2) et -11,2 % dans le 2ème (5 590 €/m2) pour les baisses les plus importantes.
Seul le 9ème arrondissement a vu ses prix stabilisés sur la dernière année.
À l’échelle de la métropole de Lyon, les prix des appartements et des maisons dans l’ancien ont eux aussi baisser sur un an : – 8% pour les maisons (4 315 €/m2) et -8,2 % pour les appartements (4 230 €/m2), soit des prix quasiment identiques.
En Rhône Alpes, le Grand Genève tire son épingle du jeu
À l’échelle régionale ensuite — et c’est l’un des grands constats du Baromètre LPI – iad de septembre —, le Grand Genève se distingue. En matière de prix immobiliers, le pôle métropolitain du Genevois français, la partie française du Grand Genève, peut aisément se comparer à quelques-unes des grandes métropoles.
Et pour cause, si les villes y sont petites voire très petites, les prix des appartements anciens rivalisent largement avec ceux des principales métropoles françaises, compte tenu des déséquilibres d’un marché immobilier frontalier très convoité et subissant de plein fouet les conséquences de la pénurie de logements enracinée côté suisse. En se situant à 4 280 €/m² en août 2024, les prix immobiliers sont comparables à ceux des métropoles de Lyon et de Strasbourg ; et loin devant (de l’ordre de 75 % de plus) ceux des métropoles de Brest, Nancy ou Rouen, voire de Grenoble-Alpes-Métropole.
Le prix moyen des appartements du Grand Genève se place dans le quart supérieur des 178 villes de Métropole de plus de 40 000 habitants. Et le rythme d’augmentation de ses prix (+ 4.6 % sur un an) est nettement plus rapide que celui observé dans les grandes métropoles (- 3.5 % en moyenne) ou dans les villes de plus de 40 000 habitants : il se situe d’ailleurs parmi les 5 % de villes dont les augmentations de prix ont été supérieures à 4.5 % sur un an.