Avec un chiffre d’affaires annuel de 451 millions d’euros pour l’exercice 2023/24 et 17 800 conseillers, le réseau iad a réussi à tirer son épingle du jeu et à surmonter la crise avec moins de difficultés que ses concurrents. Le point sur le bilan de son début d’année et la valeur ajoutée de son modèle avec Olivier Descamps, directeur général d’iad France.
Quel bilan tirez-vous de ce premier semestre au sein du réseau iad ?
Les 3 premiers mois de l’année ont été difficiles, mais nous affichons depuis le printemps de bons résultats. Le nombre de compromis par agent a ainsi progressé de 13 % aux beaux jours, de 36 % cet été, et de 27 % au mois de septembre. Nous assistons au sein de notre réseau à un retournement très intéressant qui s’explique en premier lieu par la baisse des taux qui a permis de redynamiser le marché.
Il faut dire que nous avions atteint le fond de la piscine en termes de volume de transactions. Aujourd’hui, nous n’assistons plus à des ventes de confort, mais à des ventes de nécessité. De nombreux vendeurs qui n’ont pas voulu entendre raison pendant des mois sur la valeur réelle de leur bien arrivent aujourd’hui au bout d’un cycle. Ceux qui sont confrontés à un divorce, à un agrandissement du cercle familial ou à une mutation n’ont ainsi au bout d’un moment pas d’autres choix que de se résoudre à vendre au prix du marché. Les vendeurs deviennent plus raisonnables et les prix se stabilisent.
Qu’avez-vous mis en place au sein du réseau pour accompagner vos mandataires dans ce contexte de reprise ?
Nous avons animé de nombreux ateliers et formations et avons accéléré le développement de nos outils de rapprochement. Grâce à la baisse des taux, les projets des acquéreurs qui n’étaient pas finançables il y a encore 6 ou 8 mois le sont en effet devenus. Nos mandataires ont donc réalisé un important travail de relance de leur portefeuille d’acquéreurs afin que nos courtiers réévaluent leur solvabilité.
Quelles sont les clés du succès d’iad et comment vous différenciez-vous des réseaux de mandataires partenaires ?
Même si nous avons été bien entendu chahutés par la crise comme l’ensemble de la profession immobilière, notre modèle léger fait toute la différence. En intégrant iad, nos entrepreneurs n’ont en effet que leurs cotisations mensuelles à régler et ils ne sont pas soumis aux charges fixes d’une agence immobilière vitrée. Notre succès repose également sur la diversité et la qualité de nos formations dispensées tout au long de l’année, sans oublier la palette d’outils innovants que nous mettons à disposition de nos mandataires.
Nous accordons également beaucoup d’importance à la culture de l’entrepreneuriat. Chez iad, notre leitmotiv a été dès le départ de créer un modèle collaboratif et vertueux dans lequel la réussite des uns contribue à celle des autres. Un conseiller peut ainsi devenir manager en parrainant de nouveaux conseillers qu’il s’engage à former et à coacher. Dans ce cadre, il crée ainsi une véritable organisation commerciale, qui a une valeur patrimoniale et qu’il peut céder ou léguer lorsqu’il le souhaite.
Enfin, malgré notre jeune âge, iad bénéficie d’une grande notoriété et d’une très bonne image de marque avec 99 % d’avis favorables sur Immodvisor et de nombreuses recommandations.
Dans un contexte de ralentissement de marché, le modèle de statut de mandataire parvient-il encore à attirer les professionnels de l’immobilier ?
Notre modèle convainc de plus en plus de professionnels provenant des agences traditionnelles. Il faut dire que lorsque le marché immobilier a enregistré une baisse de volume des transactions de 22 % en 2023, chez iad notre position de leader a été maintenue avec une diminution de seulement 13 %. En 2024, environ 20 % du réseau iad est ainsi composé de ces professionnels, contre 15 % en 2023.
Rien qu’au mois de septembre, nous avons enregistré plus de 110 nouveaux venus. Ces derniers sont séduits par l’agilité de notre modèle, la liberté d’entreprendre et de se mettre à leur compte, notre accompagnement, sans oublier une rémunération attractive. Ils ne sont pas effrayés par le statut d’indépendant puisque nombre d’entre eux étaient d’ores et déjà agents commerciaux au sein de leur agences vitrées.
Quels sont vos objectifs et projets dans les mois et années à venir ?
Notre première ambition est d’aller chercher à terme une cible de 10 % de parts de marché et de continuer à nous positionner en tant qu’acteur leader du marché immobilier. La deuxième est d’installer la gestion locative et la location comme la seconde activité d’iad. Dans cette optique, nous avons acquis il y a 2 ans Homepilot, une solution de gestion locative immobilière clé en main, qui permet à nos entrepreneurs de compléter leurs revenus liés à la transaction avec des honoraires récurrents. Enfin, notre objectif est également d’aider nos managers à se développer à l’international grâce au développement de la marque iad dans 8 pays.
Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d'un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l'immobilier, l'emploi et les ressources humaines.