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« L’offre de biens à louer repart à la baisse en cette période estivale »

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Alors que le marché locatif subit aujourd’hui de plein fouet les conséquences de la crise immobilière, le portail d’annonces immobilières Bien’ici, dédié aux professionnels de l’immobilier, dévoile les résultats de son dernier baromètre Stat’ici. Le point sur ce secteur en plein tension avec Régis Sébille, responsable Web Analytics et Data.

photo : Photo-officielle-Regis

Comment se porte le marché de la location au terme de ce second trimestre ?

Sans surprise, la situation sur le marché de la location est toujours délicate. Il faut dire que ce dernier n’est pas au mieux de sa forme depuis l’été 2021, après la sortie du premier confinement, qui a été marqué par un gros pic de tension et une rotation très rapide. Depuis 3 ans, le volume d’offres de biens disponibles a ainsi fortement baissé dans toutes les villes de France, avec un recul de 34 % de l’offre locative. Si l’offre de biens à louer avait tout de même enregistré une légère augmentation au trimestre précédent, il repart à la baisse, avec – 6 % de biens à louer en cette période estivale, qui marque chaque année l’arrivée de nouveaux locataires sur le marché.

Comment expliquez-vous de telles tensions ?

Le marché se tend de tous les côtés. D’un côté, on observe un manque d’offres de biens disponibles en raison d’un manque de rotation sur le marché locatif. Comme il est désormais de plus en plus difficile de trouver un bien à louer, les locataires préfèrent renoncer à chercher plus grand. Les baux de location ne se terminent ainsi plus aussi rapidement que les autres années et il y a donc moins d’offres pour les nouveaux arrivants.

De même, le durcissement des conditions de crédit et le niveau des taux d’intérêt représentent depuis plusieurs mois des freins à l’achat pour les primo accédants. De facto, ces derniers restent dans leur location créant ainsi un bouchon locatif en empêchant une rotation normale des biens en location.

Comment le DPE impacte-t-il aujourd’hui le marché de la location ?

 La loi climat et résilience de 2021 a bouleversé le marché locatif. Son application a en effet fait basculer un certain nombre de biens du marché de la location vers celui de la transaction, puisque les passoires thermiques sont progressivement interdites de location. Celle-ci a donc eu un impact non négligeable sur le volume d’offres disponibles. Aujourd’hui, les biens notés F et G sur le DPE représentent sur le second trimestre de l’année 2024 10 % de l’offre locative totale présente sur Bien’ici. Il faudra désormais attendre le trimestre prochain pour savoir si la nouvelle méthode de calcul du DPE sur les petites surfaces fera sortir les biens mal classés de la catégorie de passoire thermique et réintégrer le circuit de location.

Comment se situe les prix des loyers ?

 Nous observons une légère augmentation de l’ordre de 1,3 % sur les 12 derniers mois. Il s’agit ici de la moyenne des loyers affichés par rapport à l’offre disponible. Comme il y a aujourd’hui moins d’offres sur ce marché, il est logique que les biens les moins chers se louent le plus rapidement, ce qui augmente indirectement le prix des loyers au mètre carré affiché.

Existe-t-il d’importantes disparités selon les villes ?

Aujourd’hui, force est de constater que l’ensemble des villes sont impactées par cette tension locative. Cela est d’autant plus marqué dans les grandes villes où il y a plus de demandes et où l’offre locative n’est pas au niveau. Cette tension est également visible dans les villes étudiantes où de nombreux diplômés ne trouvent pas de nouveau logement à louer pour démarrer leur vie active et sont donc obligés de conserver leur studio ou leur T1, faute de mieux. Ce sont autant de petites surfaces qui ne sont plus disponibles pour les nouveaux arrivants et qui créent des tensions sur le marché local.

Peut-on espérer un déblocage du marché de la location dans les mois à venir ?

Il est probable que celui-ci n’intervienne pas tout de suite. Pour débloquer le marché, plusieurs facteurs doivent entrer en jeu. Tout d’abord, la rotation des biens doit s’accélérer. Pour ce faire, des mesures doivent être mises en place pour faciliter l’accès à la propriété des primo-accédants. Celles-ci sont indispensables pour augmenter le volume de logements disponibles sur le marché locatif. La fin des Jeux Olympiques pourrait également laisser entrevoir le retour d’un grand nombre de biens meublés sur le marché locatif traditionnel.

Téléchargez le baromètre trimestriel, Stat’ici, spécialement dédié au marché de la location

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