Être chargé de la vente d’une passoire énergétique aujourd’hui peut s’avérer compliqué. Cependant, améliorer la note d’un DPE, et surtout bénéficier d’aides pour y parvenir, c’est tout à fait possible ! Le point avec MyNotary.
A moins de trouver des acquéreurs motivés qui n’ont pas peur des travaux de rénovation énergétique, ou qui se moquent du montant sur leurs factures d’énergie, la plupart des acquéreurs peuvent être découragés par la mauvaise note du DPE d’un bien.
Progressivement, les passoires énergétiques seront interdites à la location, ce qui peut notamment freiner les investisseurs désirant acquérir des biens à des fins locatives (Rappel du calendrier d’interdiction de location en France métropolitaine : En 2025 : biens classés G / En 2028 : biens classés F / En 2034 : biens classés E).
Voici quelques recommandations pour rassurer les acheteurs potentiels.
Améliorer le DPE des petites surfaces en quelques clics
Pour certains biens d’une surface inférieure à 40m² classés comme passoires énergétiques (notés F ou G), il sera bientôt possible de changer de statut et d’améliorer la note du DPE en quelques clics en générant une nouvelle étiquette DPE sur le site de l’ADEME ! La raison ? Les méthodes de calcul de la classe énergétique pour ces petites surfaces vont évoluer pour plus d’équité. Cela concernerait environ 140 000 logements.
La réalisation de travaux de rénovation énergétique
Il n’y a pas d’autre solution miracle pour améliorer la note d’un DPE ; la clé réside dans la réalisation de travaux visant à améliorer la performance énergétique du bien.
Le DPE est un diagnostic qui identifie une liste de travaux à entreprendre pour améliorer la performance. Toutefois pour avoir une liste encore plus complète avec des travaux chiffrés, il peut être recommandé de réaliser un audit énergétique (c’est même, pour rappel, une obligation en cas de vente d’un bien classé F ou G en monopropriété !)
Ce diagnostic, qu’il s’agisse d’un DPE ou d’un audit, mettra en lumière les principales sources de déperditions thermiques et proposera une liste de travaux à réaliser pour améliorer la performance énergétique .
En règle générale, les travaux recommandés concernent certains postes précis :«
L’optimisation de l’isolation thermique (murs, sols, combles, changement des fenêtres, etc.).
Le remplacement du système de chauffage, en envisageant des solutions telles que les pompes à chaleur ou les systèmes de chauffage au bois.
L’installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC), essentielle pour maintenir une qualité d’air optimale.
Ces recommandations ciblent les aspects ayant le plus grand impact sur l’efficacité énergétique du bien. Ainsi, pour améliorer la classification énergétique globale du bien, il est primordial d’agir sur l’un de ces fronts, en fonction des besoins du bien.
Les aides disponibles pour réaliser des travaux de rénovation énergétique
Le premier frein à la rénovation énergétique aujourd’hui est son coût financier. Alors même que cette opération permet de faire des économies sur le long terme, il peut parfois être compliqué de verser une grosse somme d’argent d’un coup pour réaliser ces travaux.
Cependant, les orientations politiques encouragent la rénovation énergétique, et pour cela, différentes aides sont disponibles :
Tout d’abord, il est conseillé de se tourner vers France Rénov’, le service public de la rénovation énergétique, totalement gratuit, qui fournit des informations sur les rénovations et permet de rencontrer des conseillers orientant vers les aides auxquelles un propriétaire peut potentiellement prétendre.
Parmi ces aides principalement gouvernementales, on retrouve diverses options telles que :
L’Éco-prêt à taux zéro qui est un prêt sans intérêts qui permet de financer des travaux de rénovation énergétique dans un bien achevé depuis au moins 2 ans et ce, que le propriétaire soit occupant ou bailleur (ne pas confondre avec le prêt à taux zéro qui lui permet de financer l’acquisition d’un bien).
MaPrimeRénov’ est une aide financière venant couvrir tout ou partie de travaux de rénovation énergétique. Cette aide se présente sous forme de 2 dispositifs : soit la rénovation se fait par geste, soit il s’agit d’une rénovation globale et dans ce cas l’aide est plus importante.
Des dispositifs fiscaux comme le dispositif Denormandie permettent eux d’obtenir des réductions sur la note fiscale lorsque le propriétaire réalise des travaux de rénovation énergétique dans un bien qu’il met en location pendant une certaine durée et à un loyer plafonné. Le dispositif Loc’avantages permet lui également de bénéficier d’abattement fiscaux importants et peut être couplé à une subvention offerte au propriétaire pour financer des travaux de rénovation énergétique.
Les certificats d’économie d’énergie (CEE) sont également des aides financières octroyées par des fournisseurs aux particuliers pour la réalisation de travaux de rénovation énergétique. Ce dispositif des CEE s’explique par l’obligation imposée par l’Etat des fournisseurs d’énergie d’aider les consommateurs à réduire leur consommation d’énergie, sous peine de pénalités financières. Le particulier qui souhaite bénéficier de ce dispositif peut se tourner vers différents fournisseurs pour comparer les offres.
A noter que ces différentes aides sont cumulables entre elles. La seule exception étant qu’un propriétaire qui passe par MaPrimeRénov pour une rénovation globale ne peut pas demander l’aide des dispositifs CEE.
La plupart de ces aides sont attribuées sous réserve que les professionnels réalisant les travaux soient des professionnels reconnus garant de l’environnement (RGE), c’est le cas pour MaPrimeRénov’ et l’éco-PTZ.