Au 1er mars 2024, le prix moyen des transactions affiche une baisse de 2,6 % en rythme annuel sur les 3 derniers mois, annonce dans sa dernière note de conjoncture, le laboratoire de l’économie du logement de la FNAIM.
La baisse du nombre de transactions a entraîné dans son sillage une baisse des prix. Et cette dernière concerne désormais la plupart des territoires. Ainsi, aucune des grandes villes n’y échappent, à l’exception de Nice qui enregistre encore une augmentation de ses prix de 2 % sur 1 an, mais qui affiche toutefois une baisse de 0,3 % sur les 3 derniers mois. «Dans les grandes villes et leur périphérie, la capacité d’achat immobilière des ménages est au plus bas et subit de plein fouet la hausse des taux », explique Emmanuel Perray, directeur des études économiques à la FNAIM.
Les 10 plus grandes villes françaises affichent ainsi une baisse moyenne de 3,2 %. Parmi ces dernières, c’est Nantes qui décroche la palme avec une baisse de ses prix de 7 % sur un an. Deuxième du podium, Lyon, où les prix avaient fortement augmenté ces dernières années, subit désormais une baisse de 6,7 % sur un an.
La capitale repasse désormais sous la barre des 10 000 euros le mètre carré et enregistre une baisse de 5,7 % au cours des 12 derniers mois. A noter que la baisse cumulée des prix y est de 10 % depuis septembre 2020.
Avec une baisse de 3,5 % sur 1 an, la banlieue parisienne n’est pas non plus épargnée par ce cycle baissier. Parmi les villes d’Ile-de-France les plus touchées, Saint-Maur-des-Fossés et Nogent-sur-Marne affichent ainsi respectivement des baisses records de 9,1 % et de 7,5 % sur un an. Avec des baisses de 6,5 % pour Boulogne-Billancourt, de 4,7 % pour Montreuil ou encore de 4,2 % pour Asnières-sur-Seine, ces communes de proche banlieue ne sont guère mieux loties.
Au niveau national, les prix ont, quant à eux, baissé de 1,4% sur un an, en mars 2024, pour atteindre en moyenne 3 037 euros par mètre carré. Seules les villes situées au bord de la Méditerranée, comme Antibes qui affiche une augmentation de 0,4 %, Fréjus, + 0,1 %, sans oublier la Corse avec + 1,6 %, maintiennent leurs prix en hausse.
La poursuite des baisses des taux de crédit immobilier conjuguée à la diminution des prix au mètre carré suffira-t-elle à relancer le marché immobilier ? Seul l’avenir nous le dira…
Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d'un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l'immobilier, l'emploi et les ressources humaines.