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Immobilier : un bon DPE est-il toujours synonyme d’économies d’énergie ?

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Le DPE n’est pas toujours en phase avec la réalité. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée par le Conseil d’analyse économique qui démontre un décalage entre les DPE et la consommation énergétique réelle des logements. Le point sur ce qu’il faut en retenir.

Pour réaliser cette étude, Crédit Mutuel Alliance Fédérale et le Conseil d’analyse économique se sont appuyés sur les données bancaires anonymes sur la consommation énergétique des logements de près de 180 000 ménages. L’étude confronte ainsi pour la première fois la théorie et la pratique.

Et force est de constater qu’habiter un logement doté d’un bon diagnostic de performance énergétique (DPE) entraîne une baisse de la consommation réelle d’énergie des ménages plus faible qu’escompté.

Ainsi si l’on observe bien une consommation d’énergie d’autant plus importante que le logement est moins performant, l’écart entre un logement A/B et un logement G est six fois plus faible qu’attendu. En effet, les occupants des bâtiments les plus performants consomment davantage de kWh par mètre carré, de l’ordre de + 80 % par rapport à la consommation prédite par le DPE, et ce à l’inverse des moins bien pourvus qui sont en réalité plus sobres de l’ordre de – 50 %.

Pour les bâtiments de plus de 80 mètres carré s, les écarts entre les logements moins bien notés, soit au-delà de l’étiquette C, ne sont pas significatifs. A titre d’illustration, les occupants d’un logement G de 100 mètres carrés consomment en moyenne moins que les habitants d’un logement D.

A lire aussi : DPE : ce qui pourrait changer en 2024

Le comportement des occupants : un facteur clé

Au-delà du besoin de fiabiliser encore davantage la méthode de calcul du DPE, l’étude démontre que les deux tiers de l’écart entre la théorie et la pratique relèvent des comportements des occupants des logements. Alors que les habitants des passoires thermiques consomment moins qu’anticipé, sans doute en raison de leurs contraintes budgétaires notamment pour les plus modestes, les efforts doivent concerner tous les ménages.

Par exemple, la surconsommation des 5 % les plus aisés correspond à un saut de deux classes énergétiques du DPE. Au-delà des actes de rénovation, par exemple le remplacement d’une chaudière fonctionnant aux énergies fossiles par un équivalent moins carboné ou la réalisation de travaux d’isolation, les ménages doivent donc être accompagnés pour qu’ils deviennent de véritables acteurs de la sobriété. Adopter des comportements écoresponsables, même lorsque l’on réside au sein d’un logement qui dispose d’un haut niveau de performance énergétique est la condition cardinale pour que les travaux de rénovation énergétique permettent réellement de réduire les émissions de CO2.

 

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Vos réactions
  • Par Pascal, il y a 11 mois

    Le DPE n’est pas un bilan de consommation, mais le bilan énergétique de l’utilisation du bien. Comme le Co2 sur une carte grise voiture. La méthode utilisée est la 3CL qui émet des hypothèses de consommation en fonction de la typologie. Par expl, une maison de 100 m2 avec 3 chambres est supposée correspondre à un couple avec 2 enfants qui vont chauffer à 19 degrés. 18 degrés mécaniques et un degré naturel. Peut importe le nombre réel d’occupant, et la température réelle de chauffe. A noter, on utilise l’énergie primaire pour calculer l’étiquette et non l’énergie finale. Pour vérifier votre étiquette, prenez le total de l’énergie primaire que vous divisez par la surface habitable. Donc attention à cette notion d’enveloppe chauffée qui intègre désormais les vérandas chauffées, alors qu’elles sont exclues de la surface habitable.

    Un formateur

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