Le collectif « Alliance pour le logement », qui regroupe dix acteurs majeurs du secteur, a décidé de tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Dans un communiqué commun publié le 15 dernier, ils appellent à un plan d’urgence, pour définir une politique du logement claire et prendre rapidement des mesures pour enrayer la crise.
« Blocage des parcours résidentiels, freins à la mobilité professionnelle et à la réindustrialisation, difficulté d’acquérir son logement pour ceux qui souhaitent être propriétaires, réduction de l’offre locative sociale et privée, nombre d’agréments Hlm au plus bas et de demandeurs au plus haut, étudiants qui renoncent à des études faute de logement, complexification de MaPrimRénov’… » La crise du logement ne cesse de s’accentuer a ainsi tenu à rappeler l’Alliance pour le logement au lendemain d’un nouveau recours de la première ministre au 49.3 pour faire adopter le Budget 2024 par l’Assemblée nationale.
« L’Alliance pour le logement a proposé des mesures conjoncturelles et structurelles, certaines ont un coût mesuré si l’on accepte de mettre les recettes en regard des dépenses au niveau national. Certaines rapportent même en solde net. Mais tous les débats sur le sujet ont été balayés par la succession de 49.3 décidée par l’exécutif », ont ainsi déploré la FFB, l’USH, la FNAIM, la FPI, Pôle Habitat FFB, PROCIVIS, l’UNIS, l’UNNE, l’UNSFA et l’UNTEC dans un communiqué commun.
Bien décidés à poursuivre leurs actions avec détermination, les acteurs du logement réclame aujourd’hui au Gouvernement de préciser « rapidement sa politique du logement, c’est-à-dire ses lignes directrices pour donner de la visibilité et de la lisibilité aux Français, aux élus locaux et aux professionnels. Car force est de constater que la politique à l’œuvre aujourd’hui est construite par à-coups budgétaires et couperets cinglants, sans vision globale, stigmatisant tout un secteur essentiel à la cohésion sociale et à l’économie ».