Alors que les taux d’intérêts bancaires n’ont cessé d’augmenter au cours de ces derniers mois, le portail Bien’ici s’est penché sur l’impact de cette hausse sur le pouvoir d’achat des ménages. Focus.
Après 10 hausses successives, les taux bancaires semblent enfin tendre vers une stabilisation. C’est en tout cas ce que l’on peut espérer, après la décision de la Banque centrale européenne le 26 octobre dernier de marquer une pause sur l’augmentation des taux. Une première depuis juillet 2022. Ces derniers n’ont en effet jamais cessé d’augmenter depuis deux ans pour atteindre 4,40 % pour un emprunt immobilier sur une durée de 25 ans, soit des chiffres jamais vus depuis 2008. Sur un an à fin octobre 2023, la production de crédits immobiliers a ainsi reculé de plus de 40 %.
Des hausses successives qui ont lourdement impacté le pouvoir d’achat des ménages et par conséquences, le marché immobilier. Et pour cause, d’après le portail Bien’ici, si l’on pouvait emprunter 330 000 euros pour des mensualités de 1 430 euros sur 25 ans il y a un an, aujourd’hui on ne peut emprunter que 260 000 euros soit 70 000 euros de capacité d’achat en moins. Un véritable écueil à l’heure où la baisse des prix de l’immobilier ne permet pas de compenser cette baisse de capacité de financement.
A l’exception de quelques villes, l’envolée des taux d’emprunt se traduit par une perte notable de mètres carrés. Les acheteurs, si tant est qu’ils obtiennent un crédit immobilier, ne peuvent ainsi désormais jouir que d’un bien immobilier plus petit :
A Paris, où les prix sont les plus élevés, une hausse équivalente du coût du crédit de 70 000 euros se traduit par la perte de 5 mètres carrés.
A Lille, si une mensualité de 1 430 euros permettait, en octobre 2022, de financer un T3 de 80 mètres carrés : à capacité de remboursement équivalente, il est toujours possible d’acquérir un 3 pièces, mais d’une surface de seulement 66 mètres carrés.
Stéphanie Marpinard
Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d'un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l'immobilier, l'emploi et les ressources humaines.
Par Sébastien, il y a 12 mois
Merci pour le partage de ces informations. Superbe article.