Un véritable enjeu business s’offre aux acteurs de l’immobilier capables de proposer un accompagnement complet sur le plan administratif dans le cadre de la rénovation énergétique. C’est en tout cas ce que laisse entendre la dernière étude réalisée par l’Observatoire Xerfi sur la rénovation énergétique de l’habitat. Focus sur les grandes lignes à retenir.
Travaux prévus, budget, reste à charge, parcours clients… L’enquête menée par Xerfi auprès de 1 500 ménages sur le sujet de la rénovation énergétique a pour objectif d’offrir une vision globale du marché. Selon cette dernière, près des trois quarts des personnes interrogées ont réalisé des travaux ces trois dernières années ou ont prévu d’en faire dans les deux ans à venir.
Il faut dire que la réglementation plus contraignante sur les passoires thermiques, l’envolée des prix de l’énergie, sans oublier la conscience écologique des Français changent désormais la donne : la question énergétique est devenue un critère majeur dans le secteur de l’habitat. Celui-ci est ainsi considéré comme majeur. Ce critère est en effet « primordial » pour 38 % des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête.
Un rôle d’accompagnement et d’information
Si les ménages ayant eu recours à un professionnel pour réaliser des travaux de rénovation énergétique sont globalement satisfaits, le bât blesse en ce qui concerne le respect des délais et la communication. A noter que le bouche-à-oreille est pour 32 % des répondants le principal mode d’identification des prestataires retenus pour réaliser des travaux de rénovation énergétique. La recommandation d’un tiers rassure ainsi le porteur de projet sur les compétences et l’expertise de l’artisan, qui figurent parmi les critères de sélection les plus souvent jugés décisifs. Lors de la recherche d’un professionnel, le numérique n’est ainsi pas déterminant, et le poids des plateformes de mise en relation est même faible avec seulement 6 % des répondants.
Autre constat mis en avant dans l’enquête de Xerfi : les aspects administratifs et financiers rebutent nombre de ménages dans leurs projets de rénovation énergétique. Et pour cause, la facture finale dépasse ainsi 5 000 et 10 000 euros respectivement dans près de la moitié et dans le quart des cas, quand la part des travaux couverts par les aides reste plutôt modeste. Dans un tiers des projets, le reste à charge ressort ainsi à 90 % du prix des travaux pour un tiers des projets et à 80 % pour plus de 60 % d’entre eux.
Si MaPrimeRénov’ est un dispositif bien identifié parmi les aides à la rénovation, tout comme le chèque énergie, d’autres soutiens, tels que France Rénov’, souffrent encore en revanche d’un déficit de notoriété. Face à la méconnaissance des aides disponibles et la complexité des procédures, l’accompagnement des ménages est donc aujourd’hui essentiel pour leur permettre de boucler leurs financements et ainsi contribuer à atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre du parc résidentiel tertiaire.
Alors que dans plus de 60 % des cas, les dossiers de subventions sont montés avec un concours extérieur, voici une belle opportunité à saisir pour les professionnels de l’immobilier afin de diversifier leurs services dans un contexte de ralentissement de marché.
Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d'un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l'immobilier, l'emploi et les ressources humaines.