La hausse des taux d’intérêt des crédits immobiliers a continué sur sa lancée au mois de mai et devrait se poursuivre au mois de juin. Deux bonnes nouvelles tout de même pour les emprunteurs : l’augmentation du taux d’usure et la prolongation de sa mensualisation dans les mois à venir.
Depuis le début de l’année, en seulement 6 mois, les taux ont augmenté de plus d’un point. De plus en plus de barèmes bancaires affichent ainsi désormais des taux à 4 % sur 25 ans, voire sur 20 ans pour certains, alors qu’ils atteignaient en moyenne 3,36 % pour les emprunts sur 20 ans au mois de mai selon le courtier en prêt immobilier Cafpi. Toujours selon ce dernier, au mois de mai, ses clients ont pu emprunter en moyenne à 3,10 % sur 15 ans contre 3,08 % le mois précédent, 3,36 % sur 20 ans contre 3,17 % et 3,48 % sur 25 ans contre 3,29 %.
En ce moment, c’est en région Normandie que l’on retrouve les barèmes bancaires les plus attractifs avec 3,05 % sur 15 ans ; 3,28 % sur 20 ans et 3,36 % sur 25 ans. Avec des taux moins favorables, la capacité d’emprunt des ménages a chuté d’environ 20 % en moyenne au cours des 18 derniers mois. « Ce sont principalement les ménages les plus modestes qui sont les plus touchés. Entre décembre 2021 et mai 2023, la capacité d’emprunt sur 20 ans est passée de 158 000 à 128 000 euros pour un primo-accédant disposant de 2 200 euros de revenus mensuels », souligne MeilleurTaux.com, courtier en prêt immobilier.
Vers un assouplissement des règles d’accès au crédit
A noter que depuis le 1er juin, les taux d’usure dans le cadre d’un crédit immobilier ont été établis à 4,45 % pour les prêts à taux fixe consentis sur une durée de 10 à 20 ans et de 4,68 % pour les prêts à taux fixes consentis sur une durée de 20 ans et plus. Il s’agit de la cinquième hausse consécutive initiée par la Banque de France après celles de février, mars, avril et mai 2023, même si force est de constater que les taux de l’usure marquent ce mois-ci un ralentissement dans leur hausse. La nouvelle hausse des taux de crédit empêche de plus en plus de ménages à accéder à l’emprunt. Il faut dire qu’un crédit immobilier coûte désormais 25 % plus cher qu’au début 2022, lorsque les taux étaient au plancher.
Pour tenter de relancer le marché immobilier, le Gouvernement a annoncé dans le cadre de la restitution des conclusions du Conseil national de la refondation le maintien de la mensualisation du taux d’usure au cours des prochains mois. Autre bonne nouvelle pour les emprunteurs : le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) pourrait se prononcer le 13 juin sur un éventuel assouplissement des règles d’accès au crédit.
Et s’il était encore intéressant d’acheter même avec des taux de crédit à 4 % ? « Nous avons été – mal – habitués ces dernières années à un environnement de taux extrêmement bas qui conduit aujourd’hui à s’interroger sur la pertinence d’acheter avec des taux à 4%… Bien que mécaniquement, la capacité d’emprunt ait fortement diminué, lorsqu’il est encore possible d’acheter, en particulier sa résidence principale, cela reste une opération intéressante. Il faut désormais tenter d’oublier qu’il y a juste deux ans le crédit ne coutait rien… Emprunter de l’argent à un coût, pour les banques, et bien sûr pour les emprunteurs, mais cela reste tout de même financièrement intéressant », répond Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.
Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d'un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l'immobilier, l'emploi et les ressources humaines.
Les médias en parlent, en parlent encore et martèlent ; « les ventes immobilières diminuent par le fait que les taux des prêts augmentent ». C’est pas complètement faux, mais seulement pour les projets avec un endettement au maximum de leurs possibilités.
En effet ; après une période où les taux d’intérêt n’avaient jamais été aussi bas ; il fallait bien s’attendre un jour ou l’autre à une remontée. Jadis, avec une importante inflation, des taux bien plus élevés étaient pratiqués (de l’ordre de 15% dans les années 70) les gens accédaient quand même à la propriété. Bien évidement cela facilite moins actuellement l’accessibilité aux prêts de gens qui se voient ne plus pouvoir accéder à leur projet.
Nous nous orientons actuellement vers une nouvelle période inflationniste, il n’y a donc rien de surprenant à cette situation.
La baisse des accords de prêts est en majorité du à la mise en place des diagnostics DPE qui n’autorisent plus les prêts lorsque les logements ne sont pas bien qualifiés (en E, F ou G), alors que la moyenne des logements dans notre pays est de qualité « E » ; c’est surtout ce facteur qui casse le marché et non l’augmentation des taux d’intérêt.
Pour essayer d’atténuer cette restriction bancaire et éviter que le marché se casse la margoulette, des dispositions gouvernementales mijotent (à feu très très doux) pour facilité l’accès aux prêts en diminuant les frais annexes (frais bancaires, frais de diagnostics, frais d’agence, frais d’acquisition, etc…). Je pense que ça ne fera pas plaisir à tout le monde et que de ce fait les mécontents ne seront plus les mêmes. En attendant , refuser des prêts; n’est certainement pas la bonne solution pour rénover notre parc immobilier.
Par BOULLIER, il y a 1 année
Les médias en parlent, en parlent encore et martèlent ; « les ventes immobilières diminuent par le fait que les taux des prêts augmentent ». C’est pas complètement faux, mais seulement pour les projets avec un endettement au maximum de leurs possibilités.
En effet ; après une période où les taux d’intérêt n’avaient jamais été aussi bas ; il fallait bien s’attendre un jour ou l’autre à une remontée. Jadis, avec une importante inflation, des taux bien plus élevés étaient pratiqués (de l’ordre de 15% dans les années 70) les gens accédaient quand même à la propriété. Bien évidement cela facilite moins actuellement l’accessibilité aux prêts de gens qui se voient ne plus pouvoir accéder à leur projet.
Nous nous orientons actuellement vers une nouvelle période inflationniste, il n’y a donc rien de surprenant à cette situation.
La baisse des accords de prêts est en majorité du à la mise en place des diagnostics DPE qui n’autorisent plus les prêts lorsque les logements ne sont pas bien qualifiés (en E, F ou G), alors que la moyenne des logements dans notre pays est de qualité « E » ; c’est surtout ce facteur qui casse le marché et non l’augmentation des taux d’intérêt.
Pour essayer d’atténuer cette restriction bancaire et éviter que le marché se casse la margoulette, des dispositions gouvernementales mijotent (à feu très très doux) pour facilité l’accès aux prêts en diminuant les frais annexes (frais bancaires, frais de diagnostics, frais d’agence, frais d’acquisition, etc…). Je pense que ça ne fera pas plaisir à tout le monde et que de ce fait les mécontents ne seront plus les mêmes. En attendant , refuser des prêts; n’est certainement pas la bonne solution pour rénover notre parc immobilier.