Pour la troisième édition de son Baromètre baptisé Stat’ici, Bien’ici a décidé de se pencher sur le bilan de l’année qui vient de s’écouler. L’objectif ? Mettre en relief les grands changements observés sur les marchés immobiliers au cours de ces derniers mois. Focus sur les chiffres à retenir.
« Cette année est bien différente de l’année passée sur le marché immobilier de la transaction. Nous sortons d’une année 2021 exceptionnelle, qui montrait un effet positif de la sortie de crise sur le marché. Avec des conditions économiques moins favorables, 2022 impose une approche plus rationnelle des Français, notamment au regard de l’inflation et de la hausse des coûts liés à l’énergie », analyse Philippe de Ligniville, DGA marketing communication et data de Bien’ici.
Avec une baisse de 6 % par rapport à 2021, la demande sur le marché de la transaction est ainsi moins tendue en 2022 au niveau national avec des écarts prononcés selon les régions. L’Ile-de-France voit ainsi son ratio de demande et offre baisser de 16 % entre 2021 et 2022, avec une demande qui augmente, mais moins vite que l’offre de biens à vendre. Un rééquilibrage de marché se produit aussi dans les régions de l’Ouest, où l’offre disponible remonte et la tension baisse désormais après deux ans de forte demande. Enfin, la tension remonte fortement dans la région Grand-Est, en raison d’une demande qui progresse 2 fois plus vite que l’offre.
A noter que Paris demeure la ville la plus recherchée à l’achat, devant Nice et Toulouse. Parmi les villes du Top 50 en volumes de recherches, c’est celles situées sur la côte méditerranéenne qui ont le plus progressé en 2022, avec Agde en tête, suivie de Cannes et Antibes. Metz décroche, quant à elle, la quatrième place de ce classement des plus fortes progressions de recherches en 2022 et est la troisième ville la plus recherchée de la zone Est cette année, derrière Strasbourg et Dijon.
Des tensions locatives
À la différence du marché transactionnel qui se régule progressivement, la situation sur le marché de la location s’est encore tendue en 2022. « Entre les contraintes grandissantes exigées aux bailleurs et les conditions d’accès à la primo-accession qui pèsent sur les foyers souhaitant passer du statut de locataire à propriétaire, l’offre de biens à louer continue de chuter cette année », explique Philippe de Ligniville. La tension du marché locatif progresse ainsi de 68 % en moyenne sur Bien’ici. A noter que le dernier trimestre a enregistré près de deux fois moins de biens à louer que ce que l’on pouvait observer en moyenne trois ans plus tôt. Les effets sont plus visibles sur la zone qui va de la région parisienne aux Hauts de France, et surtout sur l’ensemble du bassin méditerranéen. Si la tension est en progression partout, les régions de l’Ouest affichent des hausses moins fortes, la tension y étant davantage liée au manque d’offre qu’à la hausse de la demande. Paris reste en tête du classement des recherches de biens à louer en 2022, suivie par Toulouse et Montpellier.
Après avoir évolué pendant 10 ans au sein d'un groupe spécialisé dans les médias étudiants, l’orientation professionnelle et la gestion de carrière, en tant que rédactrice en chef adjointe, Stéphanie Marpinard a choisi de travailler à son compte et collabore depuis à différents médias. Ses domaines de prédilection sont entre autres l'immobilier, l'emploi et les ressources humaines.