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« À 21 ans, j’ai créé ma propre agence immobilière à Bali », Manon Noailhac

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Créer son entreprise est un véritable tournant dans une carrière. Le faire quand on a 20 ans à l’autre bout du monde est une aventure d’autant plus transformatrice. Manon Noailhac, une jeune bordelaise, a relevé ce beau défi entrepreneurial en Indonésie !

photo : journal de l'agence Manon Noailhac

Vous pensez que la création d’une agence immobilière est réservée aux professionnels du secteur déjà expérimentés, forts de leurs années de métier et de leur réseau déjà bien alimenté ? Détrompez-vous ! De belles histoires d’entrepreneuriat s’écrivent aussi grâce à de jeunes talents pleins d’entrain, d’idées innovantes et de ténacité.

Le Journal de l’Agence a rencontré Manon Noailhac, jeune entrepreneuse de 24 ans à la tête de sa propre agence immobilière. Où ça ? À Bali. Passionnée par les biens d’exception, après des études de commerce couronnées par un diplôme en immobilier, Manon a très tôt eu l’envie de bâtir sa propre affaire. Sauf que, jugée « trop jeune » et malgré un business plan bien préparé, elle a d’abord récolté certains freins à la création de son entreprise.

 « Freinée en France par mon manque d’expérience, j’ai été prise au sérieuse à l’étranger »

 « Mon projet était de créer une agence immobilière classique, pour progressivement me spécialiser dans l’immobilier de luxe. Confiante au départ, j’ai finalement eu la surprise de me voir opposer des freins lors de ma demande de création d’entreprise à la Chambre de commerce et d’industrie de ma région, qui n’a pas émis d’avis favorable à ma demande » présente Manon Noailhac. « On a pointé mon manque d’expérience dans le secteur et on m’a invité à prendre le temps de me faire une place dans le milieu avant de me lancer dans un tel projet ».

Un stage à Bali en Indonésie a finalement tout changé. Séduite par l’île, Manon a décidé de s’intéresser à son marché immobilier et d’y cultiver son réseau professionnel. « J’ai tiré partie de la période du Covid pour me former à la législation et aux usages locaux en matière d’immobilier. J’ai notamment sollicité l’aide d’avocats, de notaires et d’huissiers basés sur place pour m’informer au mieux. Afin d’alimenter mes idées et d’ouvrir encore mon champ de vision, j’ai aussi pris le temps de me renseigner sur les pratiques immobilières des autres pays, comme le Royaume-Uni et les États-unis ».

 Forte de sa ténacité et soutenue par un associé balinais, elle a ainsi pu créer sa structure à seulement 21 ans : Sidman Bali Real Estate. « Alors qu’en France, on m’avait reproché mon manque d’expérience et que ma jeunesse était associée à un manque de compétences, j’ai été tout de suite prise au sérieux dans ce nouvel écosystème étranger qui possède une toute autre mentalité » se réjouit la fondatrice. Aujourd’hui, à l’appui d’une stratégie de marketing digitale très efficace tirée de sa formation initiale, elle s’épanouit pleinement au contact de ses clients acheteurs, particuliers en recherche d’une résidence de vacances « prestige » ou investisseurs en quête de rentabilité.

 Une aventure entrepreneuriale formatrice et accélératrice de carrière

«N’ayant effectué ni stage ni alternance auparavant, cette aventure entrepreneuriale m’a tout appris » raconte Manon Noailhac. « D’une part, les aspects commerciaux, relationnels, réglementaires, et d’autre part, la réalité du métier d’agent immobilier. Bien sûr, pour apprendre, cela implique de faire certaines erreurs. La mienne a par exemple été de ne pas savoir dire non, car je souhaitais offrir le meilleur service aux clients, quitte à en faire plus (trop ?). Par la suite, cela m’a permis de mieux définir mon rôle en tant que professionnelle et de mieux discerner les projets réalisables de ceux impossibles ».

 Avancer dans une situation d’inconfort, à la fois professionnel et personnel (car loin de sa famille), est un réel défi auquel Manon se confronte pour faire grandir son entreprise à l’autre bout du monde. « Heureusement à Bali, je bénéficie d’un environnement économique en plein essor, car beaucoup d’entrepreneurs ou de travailleurs « digital nomad » viennent vivre ici. Nous avons su créer un réseau d’entraide et aujourd’hui, j’ai la satisfaction de m’être entourée des bonnes personnes et de réaliser mon rêve d’entrepreneuriat ».

 Son message ? « Ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on est moins fort. On trouve trop peu de témoignages de jeunes qui se lancent dans l’immobilier, qui plus est en tant que gérant.e de leur propre agence. Je souhaite démontrer qu’avec beaucoup de motivation, de sérieux et de transparence, avec soi comme avec ses partenaires et clients, c’est une superbe aventure que l’on peut concrétiser ! ». Sa prochaine étape : ouvrir une branche en France, afin d’être au plus proche de ses clients français désireux d’acheter sur l’île des dieux.

Alix Fieux

Journaliste de passion et juriste de formation, Alix Fieux aime aller à la rencontre des acteurs de l'immobilier pour découvrir les initiatives originales des agences et des entreprises qui renouvellent le secteur. Son deuxième sujet favori ? L’essor d’une nouvelle génération de ressources humaines qui concerne également les professionnels de la pierre, pour comprendre comment mieux recruter, manager et fidéliser leurs talents !
Auparavant, elle a également travaillé en tant que journaliste et responsable éditoriale pour différents médias et marques sur des sujets d'actualité variés.
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