À l’aube de la saison hivernale 2022, l’immobilier de montagne a le vent dans le dos, du côté des locations comme des ventes. Les dirigeants du réseau alpin Cimalpes délivrent leur éclairage sur le marché et nous partagent les points forts de leur stratégie commerciale.
D’après une récente étude SeLoger, une part importante des citadins orientent leurs recherches d’achat pour une résidence secondaire vers les secteurs montagneux. Une bonne nouvelle pour l’immobilier des sommets ! Lors de la rentrée, le réseau d’agences Cimalpes implanté dans le massif alpin du nord et spécialisé dans la vente et la location de biens d’exception, a présenté son panorama annuel dédié à l’immobilier de montagne. L’occasion de faire le point sur les chiffres, tendances et perspectives – plutôt réjouissantes – de ce marché de niche.
Grégory Flon, co-fondateur associé, et Benjamin Berger, directeur général, délivrent leur éclairage et leur stratégie pour se démarquer dans un secteur stimulé par une forte attractivité.
Les Alpes du nord ultra-attractives
Parmi les sommets les plus plébiscités, la Haute-Savoie – qui abrite les monts les plus élevés du massif alpin – arrive en tête des destinations : elle comptabilise 16 % des recherches effectuées sur le portail d’annonces SeLoger. Sur le podium des villes les plus demandées : Chamonix Mont Blanc, Saint Gervais les Bains (ex-aequo avec 8,6 % des recherches ) suivis de Megève (7,1 %).
Les dirigeants du réseau d’agences Cimalpes implanté dans la région font le même constat : « On a beaucoup lu que la crise du Covid avait confirmé l’appétence des Français pour la pierre. En montagne, ce report vers une valeur refuge est plus vrai que jamais » confirme Benjamin Berger. « Les acquéreurs y viennent à la fois pour faire un investissement immobilier rentable, sûr, mais aussi pour un achat « plaisir », qui leur offre la possibilité de venir passer leurs fins de semaines dans un cadre somptueux au grand air, à moins de deux heures de chez eux, puisque le coeur de la clientèle vient de la région Auvergne – Rhône Alpes ».
« Toute la particularité de l’immobilier résidentiel en montagne est qu’il est dopé par l’attractivité touristique du territoire » précise à son tour à son tour Grégory Flon, co-fondateur de Cimalpes. « D’une part, le marché de la location a le vent dans le dos grâce à une forte demande d’occupation des biens (taux de remplissage de 80 % sur une saison normale) et d’autre part, le volume de transactions s’adosse justement à cette dynamique. C’est normal, puisque 100 % des acquéreurs sont un jour locataires avant d’acheter leur résidence secondaire ! ».
Avec une hausse du volume des réservations de biens de 40 % prévu pour l’hiver 2023 par rapport à la même période l’année dernière, la nouvelle saison s’annonce belle !
La géographie régit l’activité, l’offre de loisirs et la montée en gamme des biens aussi
Qui dit attractivité dit aussi montée des prix ! D’après les chiffres SeLoger, les prix ont augmenté de + 8,9 % en 1 an et + 12,3 % en 2 ans, dans les secteurs de montagne. En Haute-Savoie plus précisément, le prix des maisons a même augmenté de 16,4 %. Derrière cette hausse générale, il faut considérer l’existence de grands écarts de prix. Le panorama dévoilé par Cimalpes démontre que les plus grandes progressions appartiennent aux stations villages en haute altitude où l’enneigement est plus favorable, et où l’offre est la plus aboutie. On atteint par exemple des sommets à la luxueuse Courchevel où fin 2021, des chalets se sont vendus à 55 000 €/m2, tandis que l’Alpe du Huez reste —pour le moment — la seule station à ne pas avoir encore dépassé la barre des 10 000 €/m2. La commune (qui revendique les plus grands évènements musicaux de la région) va néanmoins atteindre très rapidement ce seuil symbolique avec une progression attendue de 4,31 % sur les douze prochains mois et des programmes neufs très demandés. À Megève, station à l’aura internationale, les prix aussi sont en forte progression avec d’ici trois ans, une croissance attendue de + 21,10 % sur les appartements et + 42,79 % sur les chalets (chiffres PriceHubble issus du panorama Cimalpes).
« La montagne renouvelle assurément son offre d’activités et aujourd’hui, c’est une destination qui tire son épingle du jeu. Longtemps associée aux sports d’hiver, elle retourne à la croissance en toutes saisons y compris en été » observent messieurs Flon et Berger. « Les professionnels de la montagne le savent : la moitié des visiteurs ne skient pas, la majorité est en recherche d’un art de vivre axé sur le mieux-être, la détente, la nature et la gastronomie. De fait, l’offre de loisirs se développe et les stations s’animent avec la multiplication d’évènements sportifs et culturels, y compris l’été ou durant les inter-saisons ».
De fait, cette montée en gamme des expériences se reflète sur le standing des biens attendus. « On assiste à une grande rénovation du parc immobilier : les petits studios construits dans les immeubles des années 1960, devenus dans le jargon « des lits froids », ont été « réchauffés » par de grands espaces intérieurs haut de gamme. Avec la multiplication d’ambitieux programmes de rénovation, on assiste à l’émergence de nouvelles résidences immobilières 4 et 5 étoiles qui tirent l’offre locative vers le haut. En transaction aussi, l’offre est placée sous tension avec la floraison de chalets d’exception aux prestations ultra-modernes ».
Résultat : le volontarisme des collectivités et des promoteurs immobiliers permet de renouveler le stock de biens et de compenser le niveau particulièrement bas des biens à la revente, comme l’expose le panorama publié par Cimalpes. Les marchés complémentaires du neuf et de l’ancien sont ainsi tirés vers le haut et les professionnels de la pierre sont particulièrement actifs sur un marché déjà dynamique.
Pour répondre à la clientèle, Cimalpes cible les services d’immobilier-hôtellerie
Face à cette attractivité touristique et résidentielle, le tissu professionnel de la montagne s’adapte et se perfectionne. C’est justement la stratégie du réseau savoyard Cimalpes : « Nous avons choisi depuis notre création en 2003 d’appliquer les codes de l’hôtellerie à notre offre de services immobiliers » présente Grégory Flon. « Cette stratégie est tout à fait gagnante pour répondre à la montée en gamme des biens et des exigences de la clientèle. Nos services de transaction, de gestion locative touristique et de management de propriété, sont assorties de prestations de conciergerie personnalisables pour répondre à tous les besoins des clients et leur assurer un maximum de confort, tant pour les propriétaires que pour les locataires ».
En pleine phase d’expansion dans sa région, avec déjà 18 agences réparties dans 15 stations alpines, le réseau Cimalpes s’appuie sur une flotte grandissante de 180 collaborateurs locaux. « À l’instar des grands réseaux de luxe internationaux, nous étoffons nos moyens avec des spécialistes, des partenaires et des outils dédiés à l’analyse des données du marché, au développement commercial, au yield management, à la gestion du CRM, etc. » expliquent les deux dirigeants.
« Au quotidien, l’un de nos principaux défis est d’exposer aux propriétaires les opportunités de rentabilité de leur bien. Notre expertise business nous permet d’établir avec eux la stratégie de commercialisation qui correspond à leurs objectifs de rendement. Notre force de différenciation ? Notre excellente connaissance du territoire car nous sommes nous-mêmes originaires de la région et passionnés par la montagne ».
Preuve de son succès, le réseau Cimalpes n’a rien à envier aux chiffres des grands réseaux de luxe : « Côté transaction, nous avons réalisé en 2021 180 ventes avec un panier moyen à 1,6 million d’euros. La location représente la seconde moitié de notre activité et à cet égard, les amoureux de la montagne sont de notre côté ! ».
Avis aux intéressés : Cimalpes recrute de nouveaux collaborateurs pour l’implantation de ses nouvelles agences !
Journaliste de passion et juriste de formation, Alix Fieux aime aller à la rencontre des acteurs de l'immobilier pour découvrir les initiatives originales des agences et des entreprises qui renouvellent le secteur. Son deuxième sujet favori ? L’essor d’une nouvelle génération de ressources humaines qui concerne également les professionnels de la pierre, pour comprendre comment mieux recruter, manager et fidéliser leurs talents !
Auparavant, elle a également travaillé en tant que journaliste et responsable éditoriale pour différents médias et marques sur des sujets d'actualité variés.