Côté Particuliers poursuit son développement. Créé en 2008 en pleine crise des subprimes, il dénombre aujourd’hui 130 agences et espère atteindre la barre symbolique des 200 points de vente d’ici 2025. Depuis la pandémie, les agents immobiliers indépendants sont ceux qui s’intéressent le plus au réseau de licence de marques, comme l’explique Jean-Philippe Crouau, son fondateur.
JDA : Comment se porte le réseau Côté Particuliers ?
Jean-Philippe Crouau : Côté Particuliers est dans une phase d’accélération. Nous avons doublé la taille du réseau en l’espace de trois ans : il dénombre désormais 130 agences dans toute la France. Nous devons ce développement à la crise du Covid-19, qui a non seulement fait exploser le marché immobilier mais également suscité des vocations auprès des Français.
Jusqu’alors nous ouvrions des agences pour nous développer. Désormais, beaucoup d’agences indépendantes nous rejoignent. Le cadre juridique et les outils digitaux, tous les deux en perpétuelle évolution, impose aux agents immobiliers d’être multi-casquettes. Ceux qui sont indépendants souhaitent s’adosser à un réseau comme le nôtre afin de se concentrer sur leur cœur d’activité, mais aussi ne pas être isolé dans un contexte économique aussi incertain.
JDA : Quel est le profil type de vos agents immobiliers ?
JPC : Il a beaucoup évolué depuis notre lancement. En 2018, la moitié des personnes qui nous rejoignaient était des profils en reconversion. Aujourd’hui, elles ne représentent que 10 %. Nous nous adressons donc plutôt aux professionnels de l’immobilier, notamment des négociateurs ou des agents immobiliers déjà installés. Ce qu’ils apprécient dans notre réseau, c’est la liberté qu’on leur laisse. Nous ne faisons pas d’ingérence. Notre contrat de licence de marque est également plus souple que celui d’une franchise. Par ailleurs, nous ne prélevons pas de royalties en fonction de leur chiffre d’affaires, mais une redevance fixe de 800 euros par mois. Pour rejoindre le réseau, il n’y a pas non plus de droit d’entrée, mais l’obligation de suivre une formation, facturée 4900 euros. Enfin, nous leur suggérons une méthode commerciale basée sur le mandat exclusif mais nous ne l’imposons pas.
JDA : Allez-vous enrichir davantage la boîte à outils de vos agents immobiliers ?
JPC : On leur fait faire un énorme bond en avant dans la digitalisation de leurs pratiques. Aujourd’hui, nous leur proposons des solutions de home staging virtuel, de visites virtuelles, de carte de visite électronique… Nous leur permettons également de mener des campagnes de publicité locales sur Facebook, Google et YouTube, par exemple sur l’estimation d’un bien. Via notre plateforme digitale, ils peuvent en effet accéder à des publicités « prêtes à partir », les activer en quelques clics, choisir le budget qu’ils souhaitent allouer à chaque site… Nous avons donc le sentiment d’avoir mis un outil en face de chaque besoin. Pour autant, les attentes évoluent vite et nous restons en veille permanente. Nous venons par exemple de lancer un logiciel de recherche cadastrale, qui est couplé avec la base de données DVF, afin d’améliorer leur prospection.
JDA : Quels sont vos objectifs pour les années à venir ?
JPC : Notre ambition, c’est de dénombrer 200 agences d’ici la fin de l’année 2025. Nous constatons aujourd’hui que notre développement se fait essentiellement autour des endroits où nous sommes déjà implantés, par la force de l’exemple. C’est-à-dire dans le Sud-Ouest, où l’enseigne est originaire, et en Ile-de-France. Pour autant, notre objectif est d’ouvrir des agences partout en France, quel que soit l’endroit. Pour accroître notre visibilité auprès du grand public et des professionnels de l’immobilier, nous lançons une campagne TV nationale sur France 3, durant laquelle le réseau parrainera la météo. Avec cette campagne, notre marque – qui consiste à être du côté des particuliers – souhaite prendre le contre-pied de l’image négative qui colle encore aux agents immobiliers et ainsi aider les Français à nous accorder leur confiance.
Aurélie Tachot est une journaliste spécialisée dans l'immobilier, qu'elle aime aborder sous le prisme des innovations, notamment technologiques. Après avoir été rédactrice en chef de plusieurs médias spécialisés, elle collabore avec Le Journal de l'Agence afin de rédiger des articles d'actualité sur les acteurs qui font l'immobilier d'aujourd'hui et qui feront celui de demain.