En 2022, la franchise Guy Hoquet L’Immobilier développera son catalogue de formations afin de permettre à ses collaborateurs de monter en compétences sur des thématiques comme le financement, l’assurance et le diagnostic. Les explications de stéphane Fritz, son président.
Il y a quelques jours, Guy Hoquet L’Immobilier a organisé son « festival ». En quoi consistait cet évènement ?
Cette année, nous avons décidé d’octroyer à notre convention de nouveaux moyens en la renommant « festival ». L’objectif était de lui donner une dimension plus festive, dans un contexte où nos partenaires ont besoin de se réunir. Ce festival était l’occasion de féliciter les meilleurs collaborateurs du réseau et d’expliquer les perspectives d’ici à 2025. Ces prochaines années, nous mettrons la formation au centre de notre action. Dans un contexte où les pouvoirs publics imposent un nombre d’heures minimum aux professionnels de l’immobilier, nous proposons une quarantaine de modules en présentiel et une centaine en distanciel, qui sont accessibles à tous nos partenaires et directement intégrés à notre redevance de franchise pour les nouveaux contrats.
Quels projets lancerez-vous en matière de formations ?
Nous avons lancé, en 2018, une plateforme d’e-learning qui propose des formations commerciales, juridiques, digitales, managériales… Notre projet, c’est de réaliser une refonte de cet outil. L’objectif c’est de s’inspirer des plateformes comme Netflix et de suggérer aux utilisateurs les contenus de formation les plus adaptés à leur situation. Cela suppose de collecter et d’analyser toutes les données que génère la plateforme. Lorsque nous l’avons lancée, les formations n’étaient pas assez ludiques, donc peu consommées. Dans le cadre de cette refonte, nous misons sur des formations courtes, accessibles depuis les smartphones. Nous avons par exemple créé des contenus attractifs en motion design d’une durée de 20 minutes, sanctionnés par un quizz, sur le compromis de vente.
Quelles nouvelles thématiques de formation seront proposées ?
Aujourd’hui, comme l’essentiel de nos franchisés sont des cadres en reconversion, les formations juridiques et commerciales sont les plus consommées. Notre objectif est toutefois d’enrichir notre catalogue avec des modules portant sur des sujets d’actualité comme la rénovation énergétique, le diagnostic immobilier, le financement des projets, l’assurance… Nous allons également développer des formations « coaching » de 2 minutes, sur un thème précis comme le RDV de visite ou le RDV de prise de mandat, que nos partenaires pourront visionner en amont de leur rencontre avec leurs clients. Nous croyons beaucoup dans le poids de la formation : ceux qui sont formés génèrent, chaque année, 24 000 euros de chiffre d’affaires en plus par rapport à ceux qui ne le sont pas !
Avec la future montée en compétences de vos franchisés, allez-vous modifier le positionnement de Guy Hoquet L’immobilier ?
Oui, notre ambition est de devenir une agence immobilière multi-services. C’est, selon moi, une bonne manière de se différencier des réseaux de mandataires, qui tirent les prix vers le bas, et de contrecarrer la mauvaise réputation des agents immobiliers. En 2020, nous avions amorcé ce virage en créant de nouvelles marques comme Guy Hoquet Assurances, Guy Hoquet Patrimoine… Aujourd’hui, par le biais de la formation, nous souhaitons aller encore plus loin et développer nos compétences en matière de financement, d’assurance, de diagnostic et de déménagement. Nous ne souhaitons pas que nos agents immobiliers deviennent des experts de ce sujet, mais qu’ils disposent du vernis nécessaire pour initier une conversation avec leurs clients, les conseiller et les rassurer.
Avez-vous des objectifs d’ouverture ?
Ces trois dernières années, nous nous sommes attachés à qualifier les agences du réseau plus qu’à développer nos implantations . Ce travail étant fait, nous visons désormais une croissance nette du nombre d’agences. Nous aimerions dénombrer entre 650 et 700 agences d’ici trois ans, contre 580 aujourd’hui. Ces ouvertures concerneront toutes les régions de France, plus spécifiquement le Nord, la Gironde, la région PACA mais aussi l’Ile-de-France, où sont installées un tiers de nos agences. Cela coïncide bien avec le fait que de plus en plus d’agents immobiliers indépendants nous rejoignent. Ils ont pris conscience, pendant la pandémie, des avantages d’être regroupés sous une enseigne, ne serait-ce que pour s’outiller des solutions digitales, qui sont onéreuses, et pour commencer à faire de la vente prédictive, via les datas que ces outils agrègent.
Aurélie Tachot est une journaliste spécialisée dans l'immobilier, qu'elle aime aborder sous le prisme des innovations, notamment technologiques. Après avoir été rédactrice en chef de plusieurs médias spécialisés, elle collabore avec Le Journal de l'Agence afin de rédiger des articles d'actualité sur les acteurs qui font l'immobilier d'aujourd'hui et qui feront celui de demain.