Cette requête fait suite à la récente enquête de SOS Racisme qui a épinglé des agences immobilières acceptant les demandes illégales et discriminatoires de leurs propriétaires au cours d’une campagne de testing.
« La FNAIM milite depuis 2014 pour la mise en place d’un décret qui permettrait de définir des conditions de compétences initiales pour les collaborateurs des agences immobilières, en y intégrant notamment la lutte contre les discriminations », rappelle l’organisation dans un communiqué. Pour cette dernière, la récente enquête de SOS Racisme vient ainsi appuyer la pertinence et l’urgence de cette demande.
Le passage obligé des fondamentaux pour débuter
En effet, si la loi ALUR de 2014 a posé le principe d’une aptitude minimum pour les collaborateurs des professionnels de l’immobilier, pratiquant la transaction, de la gestion et du syndic, son décret d’application précisant la nature des compétences attendue n’a, quant à lui, jamais été pris.
Pour la Fédération, acquérir les fondamentaux juridiques et pratiques doit être pourtant le passage obligé pour pouvoir s’engager dans un domaine aussi complexe que l’immobilier. Elle est ainsi complétement en adéquation avec la demande de SOS Racisme qui vient de proposer « d’élargir la formation à la lutte contre les discriminations à l’ensemble des personnes travaillant en agence immobilière ».
Un décret rassurant pour les consommateurs
« Le Gouvernement, en créant des conditions de formation minimum pour les collaborateurs des agences et des cabinets, accomplirait d’un seul décret un geste politique sécurisant pour les ménages », souligne la FNAIM. Et Jean-Marc Torrollion, son président, d’ajouter : « Comment comprendre d’abord que celui qui engage un ménage dans une opération aussi importante que le choix de son appartement ou de sa maison, appelé à constituer son premier poste de dépense ou qui pilote le fonctionnement d’un immeuble en copropriété n’ait pas d’aptitude dédiée ?Il serait temps de faire enfin de la clarification de cette compétence une priorité ! ». L’objectif ? Rassurer le consommateur par la certitude que la personne qui le guide est porteuse d’une compétence adaptée, et cela alors même que la probabilité que le client d’une agence ait affaire non au dirigeant, mais à l’un de ses délégataires est forte. La FNAIM soutient ainsi une obligation de formation d’une semaine, éventuellement complétée d’une semaine d’observation en situation réelle, mais également l’instauration d’une commission de contrôle qui instruirait les cas de pratiques abusives.
En quoi la formation des collaborateurs d’agence de gestion locative va induire une évolution des mentalités des propriétaires discriminants ? Le choix final du profil ne revient-il pas au propriétaire-bailleur ? Ce sont les mentalités en général qu’ils conviendraient de (re)former.
La formation existe, si les propriétaires bailleurs veulent choisir leurs locataires selon leurs critères même illégaux, ils se passeront du service des agences. Cela ne sert à rien, en définitive, on ne peut pas obliger les gens à faire ce qu’ils ne veulent pas : ils loueront à qui ils veulent par leurs propres moyens ou ils cesseront de louer, dans tous les cas, c’est un combat perdu d’avance.
Par Prêt relais, il y a 3 années
En quoi la formation des collaborateurs d’agence de gestion locative va induire une évolution des mentalités des propriétaires discriminants ? Le choix final du profil ne revient-il pas au propriétaire-bailleur ? Ce sont les mentalités en général qu’ils conviendraient de (re)former.
Par Fab, il y a 3 années
La formation existe, si les propriétaires bailleurs veulent choisir leurs locataires selon leurs critères même illégaux, ils se passeront du service des agences. Cela ne sert à rien, en définitive, on ne peut pas obliger les gens à faire ce qu’ils ne veulent pas : ils loueront à qui ils veulent par leurs propres moyens ou ils cesseront de louer, dans tous les cas, c’est un combat perdu d’avance.