Bienvenue en 2030 : un monde où les casques de réalité virtuelle se vendent comme des petits pains, où l’on achète son futur appartement en cryptomonnaie et où l’on investit dans la pierre… numérique ! Loin d’être de la science-fiction, ce monde est celui des métavers. Et il pourrait bien donner du fil à retordre aux agents immobiliers, qui devront, demain, adapter leur posture.
Contraction de « méta » qui signifie « au-delà » et « d’univers », le mot « métavers » désigne un monde virtuel fictif, composé de plusieurs espaces distincts et peuplés d’avatars eux-mêmes contrôlés par des utilisateurs. Dans cet univers immersif, qui est accessible via des équipements connectés (casques VR, manettes, gants tactiles…), les utilisateurs peuvent se déplacer, interagir mais aussi faire du shopping, se divertir, travailler… comme dans le monde réel. Inventé en 1992 par Neal Stephenson, auteur du romain « Le Samouraï virtuel », le métavers constitue le nouveau dada des géants comme Facebook (renommé « Meta »), Microsoft, Epic Games… qui y voient « le pivot de l’Internet du futur ». Même s’il fait beaucoup parler de lui depuis quelques mois, le métavers n’en est qu’à ses balbutiements. Dans l’immobilier, le concept est encore considéré comme relevant de la science-fiction. Pourtant, il promet des expériences en ligne bien plus immersives qu’avec un écran.
Décloisonner l’agence immobilière
Le métavers fait émerger de nouveaux business, notamment pour les marques qui y voient des canaux de marketing supplémentaires. Dans l’immobilier, la visite pourrait être l’étape la plus impactée par cette possible révolution. « Aujourd’hui, on sait que le nerf de la guerre, c’est la prise de mandats. Demain, le métavers permettra aux agents immobiliers d’en décrocher quelle que soit leur localisation dans le monde. Leur terrain de jeu sera donc bien plus vaste que leur actuelle zone de chalandise », explique Arnaud Groussac, fondateur de la plateforme de conseil immobilier Patrimoine Store. Et pour cause : un agent immobilier installé à Paris pourra faire visiter un bien situé à Rome à son client basé à Shanghai, le tout avec des casques de réalité virtuelle. Comment ? « Simplement en modélisant ce bien dans le métavers, à l’aide d’une caméra 3D », précise-t-il. N’en déplaise aux agences qui ont pignon sur rue : la notion de « clientèle de proximité » pourrait donc être jetée aux oubliettes.
Une expérience plus immersive que la visite virtuelle
Certains détracteurs avancent que les visites virtuelles, en plein boom depuis une dizaine d’années, proposent une expérience similaire, notamment dans l’immobilier. En réalité, le métavers apporte quelque chose de plus. « Lors d’une visite virtuelle, le client se déplace dans le bien via son clavier d’ordinateur, sa souris voire son casque VR. Dans le métavers, les avatars du client et de l’agent immobilier peuvent visiter le bien ensemble, donc échanger sur ce dernier. À la différence des autres expériences digitales, la communication non-verbale, notamment la gestuelle, peut être rendue dans le métavers, les manettes connectées rendant compte de chaque mouvement », explique Arnaud Groussac. En cela, le métavers n’est pas qu’une simple numérisation du monde. D’ailleurs, les investisseurs, qui ne se déplacent pas toujours pour visiter les biens qu’ils achètent, pourraient être les premiers à s’intéresser aux opportunités de décloisonnement offertes par « ce monde parallèle ».
Les notaires auront leurs avatars
Dès maintenant, l’achat (souvent en cryptomonnaie) de terrains, de boutiques ou de logements virtuels dans le métavers suscite quelques convoitises. En décembre dernier, l’entreprise américaine Republic Realm a par exemple investi la somme de 4,3 millions de dollars pour s’offrir un terrain dans le métavers, où les visiteurs peuvent discuter, assister à des concerts… Puisque le métavers propose des actifs financiers, les agents immobiliers devront-ils, demain, savoir mener des transactions de manière 100 % virtuelle ? C’est, semble-t-il, la suite de l’histoire, une fois que plusieurs freins (notamment technologiques) seront levés. Ce qui est sûr, c’est que toutes les pistes n’ont pas encore été exploitées. « Il sera certainement possible de réaliser une transaction dans le métavers de A à Z, notamment d’y signer l’acte de vente de sa future maison, aux côtés d’un notaire qui prendra la forme d’un avatar et de la payer via une cryptomonnaie », illustre Arnaud Groussac. Une projection corroborée par un chiffre : d’après le broker américain Ryan Serhant, la moitié des transactions immobilières pourraient être effectuées en cryptomonnaie d’ici 5 ans.
Aurélie Tachot est une journaliste spécialisée dans l'immobilier, qu'elle aime aborder sous le prisme des innovations, notamment technologiques. Après avoir été rédactrice en chef de plusieurs médias spécialisés, elle collabore avec Le Journal de l'Agence afin de rédiger des articles d'actualité sur les acteurs qui font l'immobilier d'aujourd'hui et qui feront celui de demain.
Très bon article car le MetaVers risque de chambouler le schéma immobilier traditionnel mondial. Les Etats-Unis toujours avant gardiste sont toujours sur le coup.
Les agents immo outre-atlantique commencent déjà à se former et se certifier aux transactions immos via NFT et prochainement metavers
Oui c’est intéressant ces avancées techniques mais c’est limité à la visite du bien. Les clients aiment aussi visiter l’environnement, le quartier. A la campagne, l’ambiance du village compte. Le marché en province et à la campagne explose. Alors est-ce surtout une technologie pour le marché urbain ? C’est quand même agréable de prendre le temps de visiter.
Amusant.
– Cela-dit une visite IRL (in real life) restera nécessaire, ne serait-ce que pour s’assurer de l’état du bien. Il sera trop facile dans le métaverse de travestir la réalité… et d’acheter un bien en mauvais état au prix fort.
Autrement amusante, l’idée selon laquelle un notaire serait présent.
Le métaverse ne fonctionnera qu’avec une pleine utilisation des blockchain. Blockchain qui rende les notaires dispensables. A la rigueur on peut encore avoir besoin de conseils sur les différents modèles de contrat de vente mais c’est tout. Un avocat serait bien suffisant. Le monopole des notaires n’a plus de justification.
Cela paraît relever de la science fiction mais c’est un fait dont il faudra tenir compte. Pour un investisseur, ce sera une aide à la prise de décision rapide. Pour un petit nombre qui achète de l’immobilier comme des actions boursières, cela permettra même d’acheter via ce canal sans visite physique.
Je suis beaucoup moins convaincu pour un achat en jouissance.
Néanmoins, cela permettra une présélection plus précise qu’actuellement des biens susceptibles de convenir au candidat acquéreur.
Mon sentiment est qu’une visite physique du bien est vraiment préférable afin que notre cerveau puisse prendre en compte la totalité des données du bien que l’on envisage d’acquérir. Nous sommes des êtres émotionnels et une réalité augmentée ne pourra jamais rendre compte de l’ensemble des ressentis vécus lors d’une visite physique.
Par carmen baggio, il y a 2 années
Je ne crois pas que ce soit sérieux de vendre par des avatars, rien ne vaut une visite réelle pour voir l’environnement, le voisinage, etc.
Par Nicolas B, il y a 3 années
Très bon article car le MetaVers risque de chambouler le schéma immobilier traditionnel mondial. Les Etats-Unis toujours avant gardiste sont toujours sur le coup.
Les agents immo outre-atlantique commencent déjà à se former et se certifier aux transactions immos via NFT et prochainement metavers
Source de l’info : https://www.frichmarket.org/propy-nft-immobilier/
Par Ménégaux, il y a 3 années
Oui c’est intéressant ces avancées techniques mais c’est limité à la visite du bien. Les clients aiment aussi visiter l’environnement, le quartier. A la campagne, l’ambiance du village compte. Le marché en province et à la campagne explose. Alors est-ce surtout une technologie pour le marché urbain ? C’est quand même agréable de prendre le temps de visiter.
Par SD, il y a 3 années
Amusant.
– Cela-dit une visite IRL (in real life) restera nécessaire, ne serait-ce que pour s’assurer de l’état du bien. Il sera trop facile dans le métaverse de travestir la réalité… et d’acheter un bien en mauvais état au prix fort.
Autrement amusante, l’idée selon laquelle un notaire serait présent.
Le métaverse ne fonctionnera qu’avec une pleine utilisation des blockchain. Blockchain qui rende les notaires dispensables. A la rigueur on peut encore avoir besoin de conseils sur les différents modèles de contrat de vente mais c’est tout. Un avocat serait bien suffisant. Le monopole des notaires n’a plus de justification.
Par LibrePenseur, il y a 3 années
Cela paraît relever de la science fiction mais c’est un fait dont il faudra tenir compte. Pour un investisseur, ce sera une aide à la prise de décision rapide. Pour un petit nombre qui achète de l’immobilier comme des actions boursières, cela permettra même d’acheter via ce canal sans visite physique.
Je suis beaucoup moins convaincu pour un achat en jouissance.
Néanmoins, cela permettra une présélection plus précise qu’actuellement des biens susceptibles de convenir au candidat acquéreur.
Mon sentiment est qu’une visite physique du bien est vraiment préférable afin que notre cerveau puisse prendre en compte la totalité des données du bien que l’on envisage d’acquérir. Nous sommes des êtres émotionnels et une réalité augmentée ne pourra jamais rendre compte de l’ensemble des ressentis vécus lors d’une visite physique.
Par JCTISON, il y a 3 années
Ok, mais honnêtement, pour quoi faire ?
Faire du business dans ces mondes virtuels car le peuple y sera via des jeux, des applis en tous genres….
L’Homme s’ennuie à ce point pour en arriver là ?