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Un retour à la normale pour l’immobilier commercial ?

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Avec le desserrement des conditions sanitaires, les clients passent la porte des commerçants, maintenant ainsi l’activité. La confiance des professionnels se conforte, les poussant à investir dans les bureaux et commerces à tel point que l’immobilier commercial reprend ses couleurs d’avant pandémie.

photo : Nantes - Promenade en famille

Le climat des affaires s’éclaircit

Les clients sont de retour dans les commerces depuis mai, date à laquelle les mesures sanitaires ont été desserrées, puisque l’activité a augmenté de 15,8 % entre juin 2020 et juin 2021, selon la fédération pour la Promotion du Commerce Spécialisé (Procos), ce qui donne le sourire aux commerçants.

Selon l’Insee, « en juillet 2021, dans le commerce de détail, le climat des affaires poursuit son redressement ». Rassurés, ces derniers se projettent à nouveau et sautent le pas de la location ou de l’acquisition. « Chez SeLoger bureaux et commerces, nous nous réjouissons de voir que l’immobilier commercial connaît un retour à la normale après des épisodes compliqués liés à la crise sanitaire », déclare Maïlys Rebora, porte-parole de SeLoger bureaux & commerces.

Néanmoins, les habitudes de fréquentation des commerces ont évolué. Selon une étude réalisée par SeLoger bureaux & commerces en collaboration avec Opinionway, 30 % des Français de moins de 35 ans, interrogés mi-juillet, déclarent délaisser les commerces de proximité depuis la crise sanitaire pour se tourner vers les achats en ligne, tandis que 68 % des plus de 50 ans déclarent ne pas avoir modifié leurs habitudes de consommation. On observe également des divergences en fonction des régions. En Île-de-France, la moitié des répondants déclarent consommer moins pour consommer mieux, alors que les ⅔ des interrogés vivant dans des villes de taille moyenne choisissent de soutenir l’activité des commerçants en consommant plus qu’avant la crise sanitaire.

La demande locative des commerces explose

Sur les trois derniers mois, les loyers des commerces sont stables par rapport au deuxième trimestre 2020. Dans certaines villes, ils repartent même à la hausse, notamment à :

  • Paris : +10 %
  • Lyon : +5 %
  • Marseille : +5 %

Toutefois, ces mêmes loyers commerciaux enregistrent une légère baisse à Nice (-2 %) et à Bordeaux (-6 %). Quelle que soit l’évolution des prix locatifs, le marché se retrouve souvent en tension. « Le marché de la location est extrêmement actif, il y a beaucoup d’offres, mais aussi beaucoup de signatures » fait savoir David Brami, co-fondateur du groupe Point de Vente, spécialisé dans les services à l’immobilier commercial. « C’est simple, tout se loue, même les biens situés dans la fourchette haute du marché. Les banques financent de moins en moins l’acquisition de baux de commerce, les professionnels se reportent donc vers la location, créant une certaine tension sur le marché et sur les prix. Résultat, chez Point de Vente nous travaillons en flux tendu avec peu de stock en portefeuille. Parmi les secteurs les plus actifs, je note la restauration, les dark stores, le divertissement (comme les salles d’escalade ou encore l’univers de Ninja Warrior) et les supermarchés. »

Dans le détail, l’activité est très élevée dans le Grand Ouest où la demande de commerces à la location est multipliée par deux alors que l’offre baisse de 3 % entre mai et juin 2021 par rapport à janvier et février 2020, avant la crise sanitaire. La région Midi Pyrénées tire également son épingle du jeu. Le marché est très actif car la demande de biens en location est sept fois plus élevée que l’offre disponible. « L’immobilier commercial profite de la consommation des télétravailleurs qui partent s’installer en région », note également Maïlys Rebora.

De son côté, la région Rhône-Alpes n’a pas à rougir de ses performances : la demande de commerces à la location progresse de 70 % alors que l’offre baisse de 3 %. Enfin, l’Île-de-France retrouve une certaine dynamique. La demande de location et l’offre progressent de façon similaire, respectivement de 20 % et 21 %. « La banlieue parisienne profite du télétravail. La majorité des cadres qui travaillent dans Paris n’y vivent pas », rappelle David Brami. « En restant à la maison, ils consomment local dans leur ville de résidence. »

Fortes disparités sur les prix de vente des biens immobiliers commerciaux

Du côté des acquisitions, les régions traditionnellement dynamiques reprennent des couleurs. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, de forts mouvements animent le marché. La demande augmente de 72 % sur les mois de mai et juin 2021 par rapport aux mois de janvier et février 2020, alors que l’offre baisse de près de 20 %. La région Aquitaine n’est pas en reste. Quand la demande croît de 50 %, l’offre recule de 1 % sur la même période. Dans le Grand Ouest, la demande explose en étant multipliée par trois, mais le marché est plus raisonné puisque l’offre augmente à la même vitesse.

Côté prix, de fortes disparités sont enregistrées sur le territoire national. S’ils enregistrent un recul global de 18 %, les prix de vente se défendent dans les régions Paca (-9 %) et Aquitaine (-3 %). Ils augmentent en revanche de 6 % à Paris, de 10 % à Lyon et 6 % en Bretagne.

 

 

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