Si la météo ne nous a guère épargnés depuis le dernier solstice, celle des taux est, quant à elle, au beau fixe en cette période estivale. Comme le révèle le dernier bulletin du courtier Cafpi, le marché de l’accession est toujours dynamique. Focus.
« Comme nous l’attendions, nous observons une stabilité sur les taux des crédits immobiliers, tant sur les taux pratiqués en juin que sur les barèmes des banques pour juillet », explique Philippe Taboret, directeur général adjoint au sein de Cafpi, courtier de référence en prêt immobilier et rachat de crédits. Les taux moyens obtenus par Cafpi pour ses clients en juin étaient ainsi de 0,50 % sur 10 ans ; 0,70 % sur 15 ans ; 0,87 % sur 20 ans et 1,09 % sur 25 ans. Même acabit du côté des banques qui proposent également en juillet des barèmes identiques à ceux du mois précédent avec pour les meilleurs profils : 0,33 % sur 10 ans ; 0,48 % sur 15 ans ; 0,63 % sur 20 ans et 0,88 % sur 25 ans.
Des taux qui motivent les primo-accédants
Malgré la crise sanitaire et ses conséquences économiques, la stabilité des taux ne semble pas laisser indifférent les primo-accédants. Bien au contraire. En juin, leur part représentait ainsi 65 % de la clientèle chez Cafpi. La preuve, une nouvelle fois, qu’ils souhaitent profiter des taux bas pour finaliser leurs projets d’accession à la propriété. Du côté des autres accédants, 21 % des acquéreurs sont en quête d’une résidence principale et 12 % d’une résidence locative et seulement 2 % d’une résidence secondaire ou d’un commerce.
Le bon dynamisme du marché s’explique également par le discours rassurant et volontaire de la banque centrale européenne qui a demandé aux banques, en échange de son soutien pendant toute la crise sanitaire, de financer le crédit aux particuliers et notamment l’immobilier pour relancer l’économie. « Après avoir longtemps soutenu les entreprises pour traverser cette période compliquée, c’est au tour des particuliers de profiter de la politique accommodante de la BCE », souligne Philippe Taboret.
Les acquéreurs empruntent moins
En juin, l’emprunt moyen des primo-accédants est en baisse par rapport au mois précédent. En juin le montant moyen emprunté était de 234 800 € sur 283 mois pour un effort consenti de 5,85 années de revenus, alors qu’en mai les primo-accédants empruntaient en moyenne 238 000 € sur 282 mois, pour un effort consenti de 5,85 années de revenus.
Du côté des autres accédants on observe également une baisse du montant de l’emprunt à 402 500 € sur 268 mois pour un effort consenti de 7,20 années de revenus en juin, contre 411 200 € sur 266 mois en mai pour un effort consenti de 7,21 années de revenus.
Une offre encore insuffisante
Des taux bas, des banques prêteuses et des Français toujours demandeurs… Tout semble propice à la relance du marché immobilier. Malheureusement l’offre en immobilier neuf n’est pas au rendez-vous, entraînant par ricochet une hausse des prix de l’ancien. « En la matière, les attentes sur le soutien de la construction sont très fortes, que ce soient des professionnels du secteur et des particuliers. De ce fait, il faudra pour les candidats à la prochaine élection présidentielle rester sensible à cette demande forte pour la pierre », conclut Philippe Taboret.