François Moerlen fait le point sur l’impact du confinement sur le secteur de la gestion locative. Extraits choisis.
Le paiement des loyers
« Pour l’instant, pour ce qui est des locataires particuliers, ils payent leur loyer normalement. Nous sommes agréablement surpris. Nous avons un taux de recouvrement de loyer presque identique au mois précédent. Toutefois, nous sommes attentifs à toutes les situations de difficultés qui peuvent se produire, nous sommes enclins à proposer des échéanciers en cas de besoin.
En revanche, pour les loyers professionnels (locaux commerciaux), une circulaire du gouvernement permet un report des loyers. Il y a donc beaucoup plus de demande de report et d’annulation de loyer dans l’immobilier professionnel. »
Entrée dans les lieux et confinement
« C’est le premier problème auquel on a été confronté dès le début du confinement. Des locataires devaient rentrer dans leur nouvel appartement n’ont pas pu le faire, car les déménagements sont très compliqués. Dans ce cas-là, nous avons reporté l’entrée du locataire à la fin du confinement. Ils ne payent pas le loyer tant qu’ils ne sont pas dans les lieux. En revanche, cette question s’est posée pour les locataires qui devaient partir et qui ne sont pas partis. Car ceux-ci avaient souvent commencé un autre bail dans un autre logement… et là se posait la question du double loyer. Il a fallu résoudre ces questions au cas par cas. »
La reprise passera par la location
« C’est une analyse de marché que nous avons mené pour savoir comment les agences immobilières allaient pouvoir reprendre rapidement l’activité. D’abord, il va y avoir un effet de saison : acheter un bien pour y emménager avant la rentrée scolaire risque d’être compliqué compte-tenu des délais. Nous anticipons aussi des difficultés économiques qui pourraient avoir un impact sur les finances des potentiels acquéreurs. Et puis les banques pourraient être plus frileuse à prêter dans une incertitude de marché.
C’est pourquoi la location sera très privilégiée cette année. Nous anticipons un gros « boom » dès la fin du confinement. On sent que les demandes de locations seront très dynamique. Ce sera un moyen pour beaucoup de français de se reloger très rapidement et facilement, avec une offre plus abondante que sur le marché de la vente. »
Pour écouter l’interview de François Moerlen, c’est ici !