A l’heure où les Français dénoncent un pouvoir d’achat en baisse, la FNAIM du Grand Paris s’étonne de l’absence de la thématique du logement lors du Grand Débat National. Souhaitant remettre le logement au cœur du débat, elle soumet des propositions concrètes via la plateforme collaborative du Grand Débat National.
A la mairie du IXe arrondissement de Paris, en présence d’Alexis Govciyan, premier adjoint au maire, la FNAIM du Grand Paris a organisé une réunion publique. Celle-ci a été l’occasion de présenter les propositions qu’elle défend mais aussi d’engager le débat avec les élus politiques et les citoyens présents.
Michel Platero, président de la FNAIM du Grand Paris et Olivier Princivalle, président-adjoint, aux côtés de Frédéric Lefebvre, ancien ministre et avocat, Sylvain Maillard, député de la 1ère circonscription de Paris et Adrien Bues, responsable développement et animation du réseau au sein d’Action Logement ont animé les trois tables rondes dédiées.
« Par ces mesures, la FNAIM du Grand Paris souhaite agir dans l’intérêt général et aider les autorités publiques à mettre en place rapidement des solutions simples et efficaces pour faciliter l’accès au logement pour le plus grand nombre, déclare Michel Platero. Le gouvernement ne doit pas oublier le logement qui est au cœur des préoccupations quotidiennes des Français. »
Proposition n°1 : simplifier le dispositif du « Permis de louer » et généraliser le DTG
Les mauvaises conditions d’habitat sont un véritable enjeu tant sur un plan de santé publique que sur un plan environnemental. La FNAIM du Grand Paris propose alors de simplifier le dispositif du Permis de Louer mais aussi de généraliser le diagnostic technique global pour une meilleure gestion patrimoniale des immeubles.
Créé dans le cadre de la loi ALUR pour lutter contre les marchands de sommeil et actif depuis 2 ans, le Permis de Louer permet aux communes d’imposer aux bailleurs privés, sur tout ou partie de leur territoire, une déclaration préalable de mise à la location de leurs biens. Celle-ci peut aussi être assortie d’une obligation d’autorisation de location délivrée par la mairie. Il faut compter un mois pour l’obtenir.
La FNAIM du Grand Paris propose que désormais, les agents immobiliers deviennent les garants de la salubrité et de la sécurité des logements. Cela permettrait de réduire le temps des procédures administratives, de réduire le délai entre deux locations pour un propriétaire, tout en allégeant les dépenses publiques. Ainsi, les agents municipaux pourront désormais lutter efficacement contre les bailleurs frauduleux, et le dispositif serait désormais compatible avec le bail mobilité voulu par le gouvernement. La FNAIM du Grand Paris propose également que toutes les catégories de bailleurs soient concernées c’est-à-dire, les particuliers, les sociétés immobilières, les bailleurs sociaux mais aussi les plateformes électroniques de mise en relation entre bailleurs et locataires.
Proposition n°2 : faciliter l’accès au logement en visant tous les publics fragiles
La FNAIM du Grand Paris promeut la garantie Visale, proposée par Action Logement, qui apporte confort aux locataires et garantie aux propriétaires. En revanche, elle s’oppose à des mesures inefficaces et contreproductives telles que l’encadrement des loyers, dans les zones tendues, qui pénalise avant tout les petits propriétaires, décourage les travaux de rénovation et provoque le retrait de nombreux logements sur le marché.
Cependant, la FNAIM du Grand Paris considère que la garantie Visale oublie plusieurs publics particulièrement touchés par la précarité :
Les indépendants : les commerçants, les micro-entrepreneurs, les chefs d’entreprise de TPE et les artisans indépendants.
Les seniors : les plus de 65 ans et dont les ressources annuelles sont inférieures au plafond de ressources appliqué pour l’attribution de logement locatif conventionné.
La garantie Visale a été pensée pour tous les jeunes et les salariés en mobilité professionnelle.
La FNAIM du Grand Paris propose que Visale soit repensée pour tous les publics, précédemment listés. Pour rappel, dans ses études, « les niveaux de vie en 2015 et 2016 », parues les 12 septembre 2017 et 11 septembre 2018, l’INSEE rappelle que le seuil de pauvreté en France s’élève à 1026€, soit 60% du revenu médian.
De plus, la FNAIM du Grand Paris soumet une autre solution pour faciliter l’accès au logement des publics fragiles serait de supprimer les dispositions de la loi BOUTIN qui empêchent le cumul des garanties locatives.
Proposition n°3 : lancer une expérimentation en faveur d’un toit pour tous sur le territoire de l’Ile de France
Le président de la République Emmanuel Macron avait fait du « Zéro SDF » un des grands objectifs de son quinquennat. La FNAIM du Grand Paris soutient cette intention en défendant l’accès au logement des plus démunis. Une initiative lancée dans l’état américain de l’Utah appelée « Housing First » servira de référence.
L’idée est simple : offrir une solution de logement aux sans-abris, tout en économisant de l’argent public. Le constat fait par les Américains révèle que le sans-abrisme induit un coût important pour la collectivité en termes de santé, de sécurité, d’hygiène, d’accueil, de nourriture et de nuisances. Ainsi, proposer un logement gratuit à un sans-domicile permettrait de réduire ces dépenses, d’éliminer l’indignité, la précarité et l’insécurité. Cette offre n’est pas conditionnée. Seule est prise en compte l’incapacité de se loger.
Utiliser les services sûrement payant d’un politicien si peu charismatique qui s’était opposé au mandat exclusif, élément différenciant pour les professionnels du secteur dont les convictions fluctuent au rythme des pouvoirs en place, relève de l’ubuesque et est à l’image de l’affreux monde macronien que la France subit
Par De Manier, il y a 5 années
Utiliser les services sûrement payant d’un politicien si peu charismatique qui s’était opposé au mandat exclusif, élément différenciant pour les professionnels du secteur dont les convictions fluctuent au rythme des pouvoirs en place, relève de l’ubuesque et est à l’image de l’affreux monde macronien que la France subit
Par Béatrice Blesa, il y a 5 années
Pourquoi en Ile de France seulement et pas dans tout le pays autrement ça me parait une bonne idée a première lecture