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Immobilier : un 3e trimestre 2018 record en terme de ventes

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Les Cassandres s’essoufflent à sans cesse déclarer que le marché immobilier va se retourner (il le fera un jour, sans aucun doute). Ceci faisant, elles oblitèrent la réalité : jamais un 3e trimestre n’a été aussi dynamique en termes de transactions réalisées.

photo : Fotolia_43130215_Subscription_Monthly_M

Dans le réseau Century 21, au niveau national, le nombre de ventes a encore progressé de +1,3% par rapport au 3e trimestre 2017, alors que nous avions déjà atteint un niveau historique à l’époque. Les prix augmentent de manière contenue (+2,6% dans l’ensemble pour se situer à 2539 € en moyenne le m² aujourd’hui) mais ils n’ont pas encore rattrapé les plus hauts de 2011 (2621 € le m² au 3e trimestre 2011).

Le marché immobilier dans l’ancien va bien, très bien même !

Les 30/40 ans se montrent les plus actifs et profitent des taux d’intérêt incroyablement bas pour acheter leur résidence principale. Leur proportion augmente de +7,4%, et ils représentent désormais 26,2% des acquéreurs. Au global, 46,1% des acheteurs en France ont moins de 40 ans. Malgré une hausse des prix, la surface moyenne des acquisitions ne se réduit guère (85,9 m² en moyenne contre 86,7m² il y a un an), et le montant moyen d’une transaction s’établit désormais à 209 042 € (224 412 € pour le segment des maisons et 199 961 € pour les appartements). La situation est saine et les délais de vente en sont un bon indicateur : ils raccourcissent d’une journée seulement et s’établissent aujourd’hui à 89 jours ; rien de frénétique donc.

Il faut dire qu’avec une inflation de l’ordre de 2,1% en 2018 selon la Banque de France, quand les taux d’intérêt se situent généralement autour de 1,45%, emprunter rapporterait de l’argent à terme ! Le moteur du crédit est donc utilisé à plein régime, et sur la durée (qui s’allonge encore pour se situer à 20,7 ans en moyenne) et sur la quotité (80,8% du montant d’acquisition aujourd’hui, soit + 4,8% de plus par rapport au 3e trimestre 2017).

Ceux qui ont déjà profité de la baisse des taux d’intérêt pour acheter leur résidence principale semblent se tourner désormais vers l’acquisition à titre de placement, pour se constituer un capital et sécuriser leur retraite. Une autre tranche d’âge progresse ainsi parmi les acquéreurs : les 40/50 ans. Ceux-ci sont à l’origine d’une forte augmentation des achats à titre de placements, en hausse de +25,6% au niveau national : du jamais vu ! Les investissements locatifs en France représentent aujourd’hui 22,6% des transactions selon nos études. Investir entre 40 et 50 ans s’avère en effet un bon calcul qui pourrait permettre d’avoir remboursé intégralement son prêt à la retraite.

A Paris, c’est la folie (ou presque) !

+6,6% : c’est la hausse du prix moyen au m² parisien par rapport au 3e trimestre 2017. Il s’établit aujourd’hui à 9621 € le m² en moyenne (soit 1000 € de plus en deux ans !). Et pourtant, les prix dans la capitale avaient déjà atteint un niveau record en 2017. Rien d’étonnant à ce que le volume de ventes en pâtisse (-5,9% par rapport au 3ème trimestre 2017). Mais ce recul vient cacher le fait que l’activité reste très dynamique et que le nombre de ventes réalisées dans la capitale dépasse le niveau des années précédentes à l’exception de 2017. Malgré ces prix élevés, les acquéreurs parisiens n’achètent pas moins grand, la superficie d’une acquisition augmente même légèrement de +0,8 m² pour se situer à 50,2 m² en moyenne. Evidemment, les montants d’acquisition peuvent être considérés par nombre de Français comme stratosphériques : 478 182 € en moyenne au 3e trimestre 2018.

Le montant est tel qu’il fait réfléchir… un peu plus longtemps qu’auparavant, et les délais de vente s’allongent de 5 jours en moyenne entre le 3e trimestre 2017 et le 3e trimestre 2018 pour s’établir à 58 jours. Pour acheter, les Parisiens font davantage appel à l’emprunt qu’il y a un an (il représente 63,7% du montant investi en moyenne) et ils étirent leur durée d’emprunt (21,98 ans en moyenne soit + 8,6% vs le 3e trimestre 2017).

Les cadres supérieurs et professions libérales sont à la manœuvre dans la ville lumière et ils réalisent à eux seuls 54,2% des transactions. Des transactions faites à 57,8% pour l’achat d’une résidence principale ; l’évolution la plus spectaculaire concerne la part des acquisitions dédiées aux investissements locatifs : elle s’envole de +41,4% pour représenter désormais près d’un tiers des achats à Paris (31,1% précisément).

En Ile-de-France, le prix moyen au m² est en hausse

74% des transactions réalisées en Ile-de-France le sont par les employés/ouvriers et les cadres moyens (40,6% et 33,4% respectivement). Le prix moyen au m² est en hausse de +3,1% par rapport au 3e trimestre 2017 (3262 € le m²). Les maisons dans la région francilienne se vendent en moyenne à 314 020 € contre 207 232 € pour les appartements. Soutenu par le dynamisme du marché des maisons individuelles, le nombre de ventes reste stable.

En Province : de fortes disparités entre les régions

Plus que jamais, les moyennes nationales cachent de fortes disparités entre les régions. Le marché est en peau de léopard. Une majorité de régions voient leur prix au m² grimper : Auvergne-Rhône- Alpes, Bourgogne Franche-Comté, la Bretagne, Grand-Est, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie, Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Quelques régions enregistrent à l’inverse une baisse du prix moyen au m² : le Centre-Val-de-Loire, les Hauts-de-France et les Pays-de-la-Loire.

Des perspectives excellentes pour 2018

A ce rythme, nous semblons nous diriger vers une année 2018 record en termes de volumes de ventes, le marché étant porté par des taux généralement bas dont profitent à fond les ménages pour concrétiser leur projet immobilier.

* Selon les transactions du réseau Century 21 enregistrées au niveau national entre le T3 2017 et le T3 2018, sur un périmètre d’agences constant.

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Vos réactions
  • Par CHUPIN, il y a 6 années

    Ce dynamisme du marché immobilier en génréral est principalement dû aux taux d’intérêt très bas. Un situation qui dure depuis plusieurs années et qui est en décalage par rapport à la réalité économique du pays (taux de chômage élevé notamment) ce qui n’est pas logique. La bonne activité du marché immobilier est donc majoritairement soutenue par les taux d’intérêt. Attention cependant, le pouvoir d’achat des acheteurs n’est pas extensible à l’infini pour continuer une frénésie d’achat malgré une hausse régulière des prix de vente sur certains secteurs. En effet, le marché immobilier étant constitué de micro marchés, il existe de fortes disparités entre des zones à demande soutenue (certaines agglomérations type Bordeaux, Montpellier, Nantes, Lyon…) et d’autres où le marché a bien déceléré (certaines zones rurales où la demande est plus faible). Fatalement, cela va coincer à un moment ou à un autre. Le tout étant de savoir quand et quel(s) élément(s) va (vont) se gripper d’abord (ex. hausse significative des tuax d’intérêt style 1 à 2 % sur courte période, réel affaiblissement de la demande). Affaire à suivre…

  • Par De cayron, il y a 6 années

    A cannes c’est tout autre chose 
    Donc l’analyse n’est pas bonne 

  • Par FRAIGNEAU, il y a 6 années

    Bonjour
    Non les Cassandres ne s’essoufflent pas, la fille du roi de Priam ne sera pas cette fois-ci bannie par les dieux. A quand l’éclatement de la bulle obligataire ! N’entendez-vous pas une sourde rumeur d’orage, avertissement de Méphistophélès (Faust). Les oisillons (acteur de la profession) continuent confusément à jaser au son du violon, plus dur sera la chute !

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