Face à l’augmentation de la richesse individuelle mondiale et à l’émergence de nouvelles destinations attractives à travers le monde, le secteur de l’immobilier de prestige se diversifie, s’élargit et se redéfinit. Notamment grâce aux français de l’étranger qui investissent en France.
L’immobilier représente aujourd’hui 14% du patrimoine des UHNWI (que l’on pourrait traduire par personne très fortunée) toutes nationalités confondues. L’héritage artistique et historique des grandes métropoles européennes, en font une des places importantes d’investissement pour les acheteurs de l’immobilier de luxe, que ce soit dans le neuf ou l’ancien.
Paris, Berlin et Milan sont très prisées en Europe
Elles attirent une clientèle aussi bien locale qu’internationale. On y note une augmentation croissante des acquéreurs chinois, latino-américains et russes qui recherchent la sécurité pour leurs fortunes plus que la rentabilité des investissements. « De plus, face à l’incertitude due au Brexit, les marchés concurrents profitent de l’affaiblissement de l’attrait du marché immobilier britannique, constate Laurent Demeure, CEO Coldwell Banker France & Monaco. Ainsi l’Irlande attire les acheteurs sur les résidences secondaires haut-de-gamme et vient challenger la France. Pour les professionnels du secteur financier, Paris et Francfort s’affirment comme des endroits sûrs et stables, face à un marché londonien précaire et survalorisé.»
De nouvelles régions du Vieux Continent se différencient
Indépendamment de l’attrait notoire des villes européennes, de nouvelles régions du Vieux Continent commencent à se différencier sur le secteur de l’immobilier de prestige, rivalisant avec les grandes métropoles. En France, on pense à l’Atlantic Riviera de La Rochelle à Biarritz, en passant par Bordeaux. En Italie, les littoraux méditerranéens de Toscane et leurs villages pittoresques attirent chaque année plus d’investisseurs. Ces dernières années, l’immobilier de luxe s’est diversifié et offre ainsi des sites inédits aux nouveaux acquéreurs internationaux ; désireux d’être propriétaire de grands domaines.
Les pays anglo-saxons attirent les acheteurs de Chine ou de l’Inde
En dehors de l’Europe, le phénomène est moindre mais néanmoins similaire, avec une hausse de 7,5% des HNWI* entre 2016 et 2017. « D’ici dix ans, on peut prévoir que ce nombre des HNWI augmentera encore de 50%, en raison – en grande partie- de la croissance d’États tels que la Chine ou l’Inde, déclare Laurent Demeure. Ces populations sont particulièrement attirées par les pays anglo-saxons : en premier lieu les États-Unis puis l’Australie et la Nouvelle-Zélande sans négliger l’Europe et tout particulièrement la France. La France présente le double avantage du plaisir et de sécurité de l’investissement.»
Les acheteurs français à l’étranger dynamisent le secteur
De plus, les expatriés français participent à la redynamisation du marché de l’immobilier de prestige. 2,5 millions de nos compatriotes vivent à l’extérieur de nos frontières et ce nombre va en s’accroissant. On note une augmentation de plus de 23% des demandes des non-résidents de nationalité française chez Coldwell Banker. Véritable manne en recherche de placements, ils continuent à privilégier leur pays d’origine lors de leurs investissements. L’immobilier étant le premier d’entre eux, devant l’assurance-vie ou encore les actions dont le rendement est aujourd’hui très faible. Ils ont entre 35 et 49 ans et s’offrent une option de retour. Ils privilégient Paris, Neuilly et Saint Germain en Laye (pour 27% des demandes), la Côte d’azur ( 22%) , les stations des alpes du Nord (9%) et Bordeaux et le bassin d’Arcachon (16%) les autres ( 26%) privilégiant d’autres destinations hexagonales.
Un marché dynamique au second semestre
C’est pourquoi, alors que le marché de l’immobilier de prestige a fait face à un assagissement des investissements au premier semestre 2018 suite aux inquiétudes sur l’IFI. Coldwell Banker France & Monaco s’attend à un marché dynamique au second semestre avec une demande soutenue face à une offre insuffisante. Étant donné les conditions favorables d’un marché aux prix stables et réalistes et l’émergence de nouveaux acheteurs internationaux, le climat plaide en faveur du secteur de l’immobilier de prestige.