De la Cour au Jardin se développe en France. Mais pour recruter, le réseau immobilier spécialisé dans les biens de charme, privilégie la cooptation. Car faire ce métier est moins facile que certains candidats ne le pensent …
Facile de devenir agent immobilier ? Tous les professionnels le savent bien : pas vraiment. Le métier nécessite de plus en plus de compétences juridiques, fiscales, financières, techniques… sans compter que, sans une appétence pour cet univers, le combat est perdu d’avance. C’est parce qu’elles étaient déçues par les candidats qui postulaient pour devenir les ambassadeurs de leur réseau De la Cour au Jardin, créé il y a un an et spécialisé dans les biens de charme, que les fondatrices, Isabelle Larochette, Isabelle Veill et Michèle Lourdelle, ont décidé de ne plus recruter que par cooptation.
« L’immobilier est un vrai métier, explique Isabelle Veill. Tout le monde ne réussit pas, même en ayant un bagage dans la vente. Les particuliers, et souvent les candidats eux-mêmes, n’en ont pas conscience. A l’occasion de campagnes de recrutement, nous avons rencontré beaucoup de candidats qui, nous le sentions bien, avaient en tête que l’immobilier était un métier facile, consistant à faire visiter des biens… Des candidats qui n’avaient pas du tout le profil pour travailler avec nous. Maintenant que nous avons un socle d’une trentaine de mandataires, nous fonctionnons par cooptation. C’est bien plus efficace. Qui est en effet est mieux placé que nous ou que nos ambassadeurs pour expliquer le métier, convaincre et juger si la personne convient ou pas ?»
Du travail, du travail et encore du travail…
« Il faut beaucoup travailler pour devenir un bon agent immobilier, reprend Isabelle Weill. Au début, surtout, il faut aller chercher des mandats de vente pour avoir de la matière et ce n’est pas si simple. Et certains déchantent. ». Les conseils de la dirigeante du réseau immobilier De la Cour au Jardin dans les secteurs très concurrentiels tels Paris ? « Démarrer avec des mandats de recherche. Le marché immobilier est tellement tendu que, de fait, nombre de candidat à l’acquisition ratent des occasions parce qu’ils n’ont pas de temps à consacrer à leur recherche et ne sont pas assez réactifs. »
Outre une forte capacité de travail, le métier d’agent immobilier demande « de l’empathie et une bonne de psychologie, poursuit-elle. Il faut aimer les gens, s’intéresser à eux et cerner leurs besoins. » Sur ces points, Isabelle Veill est très vigilante : « La 1ère qualité d’un bon professionnel, c’est l’écoute. Il doit être capable de bien comprendre qui il a en face de lui. Mais, il doit aussi être créatif.» Sinon, comment trouver des solutions aux problématiques des acheteurs ou des vendeurs ? Comment bien les accompagner ?
Le bon profil pour réussir chez De la Cour au Jardin ? Passionné
Les pré requis pour intégrer De la Cour au Jardin ? Avoir un minimum de bagage universitaire, avoir fait de la vente (les bons vendeurs sont gens qui ne se découragent pas, qui ont des tempéraments accrocheurs) et avoir également une sensibilité forte à l’univers de la maison. «Vu notre positionnement autour de l’immobilier de charme, l’immobilier coup de cœur, l’art de vivre, le bien-être dans sa maison…, celui qui n’a pas un goût pour ces thématiques aura plus de mal. Ceux qui réussissent chez nous, même s’ils n’ont pas fait d’immobilier, sont ceux qui sont passionnés par cet univers et qui ont déjà fait de la vente. »
Une volonté forte de se développer en province
De la Cour au Jardin privilégie aujourd’hui l’implantation de mandataires (ses ambassadeurs) en province. Et pour cause : la société change. Les citadins des grandes villes aspirent à changer de vie, à s’installer dans de plus petites*. Beaucoup sautent le pas. « Le télé-travail permet aujourd’hui à beaucoup de Français de privilégier leur qualité de vie, conclut Isabelle Weill. Plusieurs villes ne sont plus qu’à 1 ou 2 heures de Paris. L’agglomération bordelaise, d’ailleurs, explose … » L’objectif du réseau : doubler le nombre de ses ambassadeurs d’ici un an : un développement maîtrisé pour ne pas perdre son âme.
* Une étude OpinionWay pour Homebox réalisée fin mai révèle que plus d’1 jeune actif francilien sur 2 envisage de quitter Paris, aussi bien pour une grande ville de province que pour une ville de taille moyenne.