La graphologie fait son grand retour dans les processus de recrutement. Complément utile et pertinent des examens psychologiques/psychométriques, elle est surtout d’une objectivité salutaire et limite fortement les erreurs d’évaluation.
Rater une embauche est lourd de conséquence pour n’importe quelle entreprise mais plus encore pour une petite structure comme une agence immobilière. Se tromper dans un recrutement signifie devoir supporter le coût d’un salaire sans avoir, un jour, le retour sur investissement attendu. Le recrutement au sein d’une agence est donc souvent une période de stress… Mais pour faire face à un turn-over élevé et au risque de départ des bons collaborateurs, il n’y a pas trente-six solutions : il faut être en perpétuel recrutement. Alors, comment identifier les bons profils ?
Des prestations ponctuelles à la carte
Cela va de soi : un processus de recrutement doit être bien organisé. De deux choses l’une : soit vous faites appel à un cabinet extérieur qui prendra en charge la totalité de la mission et cela a un coût, soit vous recrutez vous-même ! Cette solution est évidemment la plus économique. La bonne nouvelle, c’est que les cabinets de recrutement ne proposent pas que des solutions clé en main. Ils ont aussi dans leur catalogue d’offres des prestations ponctuelles, à la carte, que l’on peut choisir pour se faire aider lorsqu’on recrute. Vous pouvez donc demander à un cabinet de recrutement de faire passer des tests psychométriques ou des études graphologiques aux candidats qui vous intéressent afin de conforter votre perception, votre jugement. « Le risque pour un chef d’entreprise qui gère son recrutement seul est évidemment de se tromper, explique Bertram Durand, le dirigeant de CNPG CONSEIL RH (cabinet spécialisé dans le recrutement et les ressources humaines). Si l’entreprise n’a pas en son sein une personne formée aux techniques de recrutement, par exemple une formation RH, ou un psychologue du travail qui sait mener des entretiens, cela pose un vrai problème. Lorsqu’on ne sait pas analyser une candidature, il y a des phénomènes de projection et on peut faire de graves erreurs d’évaluation. D’où ces solutions d’accompagnement ponctuelles. »
La graphologie a le vent en poupe
Pour éviter de se tromper, les DRH, les responsables de recrutement et les cabinets spécialisés ont de plus en plus recours à la graphologie, en complément des examens psychométriques de personnalité et d’aptitudes. Si l’analyse graphologique à part entière n’a pas vocation à se substituer aux autres examens et entretiens, il s’impose aujourd’hui comme une approche incontournable et d’une efficacité redoutable. Sa force ? Son objectivité. Elle permet aux dirigeants de limiter les erreurs de castings car, trop souvent, ils se fient à leur instinct. Et là commencent les ennuis… Lors d’un recrutement, l’impression personnelle ne doit en aucun cas primer sur les éléments objectifs et le dirigeant ne doit pas non plus nier l’impact de la personnalité du candidat.
Le diagnostic ne doit pas être influencé par la sympathie qu’inspire parfois un candidat
A chaque étape du recrutement, la graphologie joue donc en quelque sorte le rôle d’une boussole et permet d’avoir un regard objectif sur les compétences du candidat. « Avec une étude graphologique, le diagnostic est le plus neutre possible, souligne Bertram Durand. Il n’est pas influencé par la sympathie que peut inspirer le prétendant au poste. » Dans les grands groupes, cette approche avait pourtant été délaissée au profit de tests psychométriques moins chers (entre 15 € et 30 €) qui permettent d’évaluer le comportement et les capacités de raisonnement d’un individu. « Le problème c’est qu’ils ne tiennent pas compte des attentes de l’entreprise, reprend Bertram Durand. Ils délivrent des résultats sans prendre en compte le parcours du candidat et les spécificités du poste qui l’attend. Le résultat psychométrique fourni est complètement déconnectée de la réalité de l’entreprise. Or chaque recrutement est très spécifique : il faut prendre en considération tous les éléments autour du poste à pourvoir. » Le graphologue au contraire est capable de restituer un compte-rendu très complet et des conclusions à partir de l’écriture du candidat par rapport à l’environnement de travail. La graphologie est donc plus adaptée au problème posé par l’entreprise.
Le Graphotest® : l’outil indispensable à un recrutement réussi
CNPG CONSEIL RH, leader en France sur le marché de l’évaluation par la graphologie, propose ainsi plusieurs formules. En général, quel que soit le test choisi, l’entreprise a déjà reçu le candidat, elle s’est fait une idée de sa valeur mais comme elle n’est pas formée au processus d’évaluation, elle a besoin d’être rassurée pour valider l’adéquation candidat/poste. L’étude graphologique la plus couramment demandée est le Graphotest® qui coûte 145 € HT. Il s’agit d’un outil d’aide à la décision. Il décrit les aptitudes intellectuelles, la structure de la personnalité et les éléments d’adéquation ou d’inadéquation face au poste à pourvoir. Avec ce test, vous pourrez ainsi conforter vos observations personnelles, valider ou non la présence de traits de caractère qui favoriseront l’intégration du candidat dans son poste. L’avantage, c’est qu’une fois que vous aurez le document écrit entre les mains, si vous avez des interrogations, vous pourrez en discuter avec le graphologue qui effectue l’analyse. Vous pourrez aborder avec lui certains points de la personnalité du candidat qui vous intéressent mais aussi la manière dont elle pourra être appliquée à l’entreprise, ce qui n’est pas possible avec un test psychotechnique.
Pour rappel : la graphologie est une science reconnue dont l’utilisation a été légitimée en 2001 par la Commission de Normalisation de l’AFNOR avec la norme : NF X50-767.
Je n’ai pas pour habitude de commenter, mais face à de telles inepties c’était nécessaire ! Pour rappel, la France reste le dernier pays au monde à accorder encore un quelconque crédit à cette pseudo-science qui relève pourtant du charlatanisme, ni plus ni moins.
La British Psychological Society ainsi que le Ministère du travail placent la graphologie aux côtés de l’astrologie, lui donnant une « validité de zéro » dans la capacité à prédire le comportement d’une personne. Mais cela va plus loin puisque TOUTES les études scientifiques vont dans ce sens et ce depuis de nombreuses années. Par exemple l’étude faite par King et confirmée par Koehler et portant sur des dizaines d’études concluent que les aspects mécaniques de la graphologie (orientation, espacement des lettres, etc) n’ont pas de valeur prédictive sur la performance professionnelle. Il y a encore Bruchon-Schweitzer en 1991, Schmidt et Hunter en 1998 ou encore Salgado pour lesquels la graphologie n’a aucune valeur prédictive!
La faible validité de la graphologie conduit aussi à s’interroger sur sa légalité. La loi du 31 décembre 1992 (dans son titre V : dispositions relatives au recrutement et aux libertés individuelles) indique que les « méthodes et techniques d’aide au recrutement ou d’évaluation des salariés et des candidats à un emploi doivent être pertinentes au regard de la finalité poursuivie ». Les codes de déontologie des professionnels du recrutement vont dans le même sens. De toute évidence la graphologie n’est pas une méthode pertinente. Aussi, la persistance de son usage est-elle un pur scandale.
Honte à vous de vous faire le relais de cet affront à la science et à toute la communauté scientifique.
Par Matteo, il y a 6 années
Je n’ai pas pour habitude de commenter, mais face à de telles inepties c’était nécessaire ! Pour rappel, la France reste le dernier pays au monde à accorder encore un quelconque crédit à cette pseudo-science qui relève pourtant du charlatanisme, ni plus ni moins.
La British Psychological Society ainsi que le Ministère du travail placent la graphologie aux côtés de l’astrologie, lui donnant une « validité de zéro » dans la capacité à prédire le comportement d’une personne. Mais cela va plus loin puisque TOUTES les études scientifiques vont dans ce sens et ce depuis de nombreuses années. Par exemple l’étude faite par King et confirmée par Koehler et portant sur des dizaines d’études concluent que les aspects mécaniques de la graphologie (orientation, espacement des lettres, etc) n’ont pas de valeur prédictive sur la performance professionnelle. Il y a encore Bruchon-Schweitzer en 1991, Schmidt et Hunter en 1998 ou encore Salgado pour lesquels la graphologie n’a aucune valeur prédictive!
La faible validité de la graphologie conduit aussi à s’interroger sur sa légalité. La loi du 31 décembre 1992 (dans son titre V : dispositions relatives au recrutement et aux libertés individuelles) indique que les « méthodes et techniques d’aide au recrutement ou d’évaluation des salariés et des candidats à un emploi doivent être pertinentes au regard de la finalité poursuivie ». Les codes de déontologie des professionnels du recrutement vont dans le même sens. De toute évidence la graphologie n’est pas une méthode pertinente. Aussi, la persistance de son usage est-elle un pur scandale.
Honte à vous de vous faire le relais de cet affront à la science et à toute la communauté scientifique.