Accès au logement et nécessité de relations de confiance entre les acteurs tels sont les points clés d’une meilleure politique du logement pour la Président du réseau d’agences immobilières ORPI.
Christine Fumagalli, Présidente d’ORPI est intervenue lors d’une table ronde sur le thème des politiques du logement à l’occasion de conférence annuelle du Crédit foncier sur le marché immobilier. Voici les messages forts portés par la présidence du premier réseau d’agences immobilières en matière de politique du logement.
Définir les axes majeurs d’une bonne politique du logement
D’abord, les politiques du logement varient trop. Le marché a besoin de stabilité : il n’y a pas de confiance possible dans l’incertitude. Le gouvernement s’est engagé sur ce point, et nous nous félicitons de cette bonne résolution… en espérant qu’elle soit tenue ! Ensuite, une politique du logement doit concerner tous les types de logements, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas laisser de côté l’existant. C’est un gisement immédiatement mobilisable qui ne doit pas être le parent pauvre des politiques publiques. Enfin, une politique du logement efficace doit permettre l’accès au logement pour tous. Finissons-en avec la ségrégation ! Les statuts et les formes d’emploi se diversifient, à commencer par le travail indépendant ou l’intérim. Les personnes en CDI ne sont plus la majorité de nos clients.
Notre monde change ! Il est temps pour le logement de refléter les évolutions de notre société. Nous avons besoin d’une mobilisation générale de tous les acteurs, pouvoirs publics, assureurs, banques, bailleurs et bien sûr de tous les professionnels de l’immobilier. C’est pourquoi ORPI a d’ores et déjà engagé, avec le Crédit Foncier notamment, une réflexion opérationnelle sur cet enjeu qui est social autant qu’économique.
Pour moi, une bonne politique du logement devrait aussi favoriser la confiance. 50 ans d’accompagnement des parcours de vie de nos clients, notamment dans le domaine locatif, nous permettent de dire que la notion de confiance est fondamentale dans une relation entre deux acteurs économiques.
Jouer gagnant gagnant pour réaliser ce choc de l’offre tant souhaité
D’abord ne pas considérer le bailleur privé comme un rentier, mais comme un investisseur. Et cela change tout. Les bailleurs privés sont de véritables acteurs économiques, qui font tourner l’économie locale et le secteur du bâtiment dont on connaît l’importance pour la croissance. Il est temps de considérer ce parc privé comme une réserve de logements mobilisable rapidement et une source de PIB vertueux. ORPI milite pour un choc de simplification de la fiscalité. Pour une législation qui garantisse aux bailleurs de percevoir leur loyer et aux locataires d’avoir accès aux logements, quel que soit leur statut.
Ce contrat gagnant-gagnant est l’un des éléments clés de la politique du logement dont la France a besoin.