Le Président et CEO de Coldwell Banker France & Monaco revient sur transformation de l’Impôt de solidarité sur la fortune en Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI).
Vendredi 20 octobre, les députés ont adopté en première lecture, la transformation de l’Impôt de solidarité sur la fortune en Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). « Ce vote est un choix qui stigmatise l’immobilier et les investisseurs immobiliers », regrette Laurent Demeure. Avec l’IFI veut-on empêcher les classes moyennes d’accéder à un statut supérieur ? Est-il préférable de s’acheter des œuvres d’art plutôt qu’un appartement ? Est-il préférable avec ses économies de s’offrir une croisière de luxe plutôt qu’investir dans l’immobilier ? ».
La vision logement du gouvernement, une vision du 19ème siècle
Si le président de Coldwell Banker considère que « la politique économique du gouvernement va dans un sens très favorable à l’investissement, aux investisseurs, au développement d’une économie dynamique », il estime néanmoins que « sa vision de considérer l’immobilier résidentiel comme un poids mort pour l’économie est une vision marxiste du 19ème siècle ».
La vision logement du gouvernement, une vision erronée
« L’immobilier permet de se constituer un patrimoine pour protéger sa famille et préparer sa retraite. C’est le dernier ascenseur social qui reste dans notre pays. Pourquoi vouloir l’entraver ? », rappelle encore Laurent Demeure. Et de poursuivre : « Le gouvernement souhaite encourager l’investissement productif mais il oublie que l’investisseur immobilier participe activement à cet investissement productif. L’investisseur immobilier est avant tout un entrepreneur qui achète un appartement, le rénove et offre ensuite une prestation de service de logement sur un marché locatif concurrentiel. Comme tous les entrepreneurs il assume de nombreux risques. Il prend le risque d’acheter trop cher, le risque de ne pas trouver de locataire, le risque de ne pas être payé, le risque de devoir faire des travaux imprévus non budgétés et parallèlement il doit s’acquitter de ses engagements financiers qui eux sont fixes (dette bancaire, impôt). C’est très loin de la vision caricaturale de la rente ».
« Je regrette que nos dirigeants n’aient malheureusement pas une vision moderne et dynamique de l’immobilier qui crée de la valeur et de la sécurité dans un monde qui en a fortement besoin », déplore Laurent Demeure.
La vision logement du gouvernement, une vision toxique
« Le gouvernement veut décourager les investisseurs immobiliers et cela va inévitablement créer une crise du logement dans les 10 années à venir, prévient Laurent Demeure. Nous avons cruellement besoin d’un patrimoine immobilier rénové, de qualité et entretenu pour les besoins et le bien-être de la population. Pour atteindre ce résultat il faut au contraire encourager l’investissement en immobilier des particuliers ».
Le Président de Coldwell Banker s’interroge également sur la stratégie du gouvernement visant à faire baisser la valeur des actifs immobiliers. : « Un pays autant endetté que la France n’aurait-il pas plutôt intérêt à avoir un patrimoine fortement valorisé pour couvrir la dette nationale ? »
« Il y avait sûrement des options plus intelligentes pour orienter l’épargne vers la création de richesse et d’emplois que de punir les propriétaires. A l’arrivée, l’IFI aura un effet pervers sur l’économie en incitant ceux qui ont de l’argent à le laisser dormir sur leur compte plutôt que de l’investir ou alors de l’investir dans des placements sans risque comme l’assurance- vie. Je ne crois pas que les investisseurs français vont subitement devenir des risk lovers prêts à investir leur future retraite dans une start-up », conclut Laurent Demeure.