Le Crédit Foncier a réalisé, pour la cinquième année consécutive, une enquête auprès de ses clients pour mieux connaître les attentes et motivations des particuliers qui investissent dans l’immobilier. Plus de 2 700 personnes y ont répondu en juillet 2017.
En 2017, le locatif privé devrait représenter 16,3 % des logements construits contre 11,6 % en 2014, confirmant ainsi la progression de ce marché, dans un environnement immobilier très porteur.
L’immobilier est l’actif privilégié des Français
Si elles disposaient d’une somme d’argent à investir, les personnes interrogées répondent qu’elles privilégieraient en 1er choix l’immobilier (70 %), puis l’assurance-vie (15 %), l’épargne sécurisée (8 %) et enfin les marchés financiers (7 %). Cet attrait pour l’immobilier reste fort une fois l’investissement réalisé : 94 % des investisseurs locatifs sont très ou assez satisfaits de l’investissement qu’ils ont réalisé au 1er semestre 2017.
Portait de l’investisseur locatif
En moyenne, l’investisseur locatif a 45 ans, vit en couple (73 % d’entre eux), et dispose dans son ménage d’un revenu de 70 300 euros. Les investisseurs locatifs privilégient les appartements (92 %) contre 8 % pour les maisons. Le bien acquis comporte en moyenne deux pièces (58 % des biens loués sont des studios ou deux pièces) pour une surface de 45 m2. Son coût médian est de 168 000 euros au 1er semestre 2017.
Ce bien est très souvent acquis grâce à un financement avec peu ou pas d’apport sur une durée moyenne de 20 ans et 5 mois. La baisse des taux de crédit immobilier a encouragé les investisseurs à acquérir des biens d’un montant plus élevé (hausse de 7 % sur les deux dernières années).
Les motivations d’achat sont différentes entre le marché du neuf et de l’ancien
Dans le neuf : la première motivation est fiscale (65 % des répondants), devant le désir de se constituer un patrimoine (44 %) ou le souhait de disposer plus tard d’un revenu complémentaire à la retraite (37 %). La moitié des investisseurs (49 %) a l’intention de revendre ce bien plus tard. L’investissement se fait majoritairement dans une zone géographique éloignée du domicile de l’investisseur : pour 56 % d’entre eux dans un autre département ou une autre région.
Dans l’ancien : la fiscalité n’est que la 7ème motivation (13 % des répondants), loin derrière le désir de se constituer un patrimoine (61 %), le souhait de disposer plus tard d’un revenu complémentaire à la retraite (56 %) ou encore la constitution d’un capital pour le transmettre à ses enfants (42 %). Moins d’un quart des investisseurs (23 %) a l’intention de revendre le bien plus tard. L’investissement se fait essentiellement (pour 66 % près de chez eux) à proximité du domicile de l’investisseur.
“Trois France” de l’investissement locatif se dessinent :
– L’Ile-de-France est la deuxième région d’investissement avec 19 % des opérations ;
– 4 régions de province sur 12 concentrent près des deux tiers (63 %) de l’investissement locatif : Occitanie (26 % en 2017 contre 22 % en 2010), Nouvelle-Aquitaine (15 %), PACA (12 %) etAuvergne-Rhône-Alpes (10 %) ;
– la troisième concerne les 8 autres régions de l’Hexagone avec une part de 18 % (24 % en 2010).