A compter du 1er janvier 2018, l’ impôt de Solidarité sur la fortune ne concerna que le patrimoine immobilier.
Fidèle à ses engagements de campagne, Emmanuel Macron envisage une réforme de l’ISF. Dans son discours de politique générale du 4 juillet, le premier ministre, Edouard Philippe, avait annoncée la mise en place de la réforme pour 2019. Dans la foulée, il s’est fait reprendre par le Président de la République qui a précisé le timing : la réforme de l’ISF entrera en vigueur au 1er janvier 2018.
Seul l’immobilier restera dans l’assiette de l’ISF
L’objectif du gouvernement est d’orienter l’épargne vers le financement des entreprises et l’investissement dans la croissance des l’entreprise. De fait, seuls les biens immobiliers resteraient dans l’assiette de l’ISF. « Nous allons créer en lieu place un impôt sur la fortune immobilière (IFI) de façon à ce que le patrimoine qui n’est pas immobilier ne soit pas taxé », a déclaré Edouard Philippe.
L’impôt sur la fortune deviendrait l’impôt sur la fortune immobilière (IFI)
Si l’on en croit les promesses électorales, les règles de calculs de l’IFI seront les mêmes que celles de l’ISF. Rappelons que le seuil d’imposition actuel est de 1,3 millions.
L’immobilier stigmatisé par les pouvoirs publics
Passer de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) à l’impôt sur la fortune foncière (IFF). « Il faut rebaptiser l’FI, et passer de l’impôt sur la fortune immobilière à l’impôt sur la fortune foncière. Il y a vraiment une relation directe entre le fait d’acheter un logement pour le mettre en location et créer de la richesse pour le pays. Les pouvoirs publics doivent faire le distingo entre investissement locatif et résidence principale« , Bernard Cadeau.
Bien sûr, il faut irriguer l’épargne vers l’économie réelle, admettent les professionnels de l’immobilier mais pourquoi stigmatiser l’immobilier. « L’immobilier aussi c’est de l’économie réelle !», s’agace Bernard Cadeau, président d’ORPI. Nous, professionnels de l’immobilier, savons très bien que quiconque réalise un investissement locatif crée du PIB vertueux. Les artisans locaux sollicités pour les travaux sont les premiers à concernés. Les magasins de meubles, de décoration, bénéficient aussi d’un surcroit d’activité à l’arrivée d’un nouveau locataire. Idem pour les commerces locaux. Quant à l’Etat, il perçoit les taxes payées par l’investisseur au moment de l’achat. Et puis, il ne faut pas oublier non plus que l’apport personnel c’est de l’épargne a aussi subi une taxe en amont. Il y a vraiment une relation directe entre le fait d’acheter un logement pour le mettre en location et créer de la richesse pour le pays.