Que ferait Philippe Godet s’il était à la place de Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires ?
Le mystère reste entier. Alors que le logement est une préoccupation majeure des ménages et qu’il représente le vrai thermomètre de l’économie française, pour la première fois, il n’a pas de vrai ministère ! Force est de reconnaître qu’aujourd’hui il y a un gros point d’interrogation. Dans le dernier quinquennat, nous avons connu trois ministres du Logement : on a monté, démonté les dispositifs… toujours avec une vision à court terme. L’immobilier a été taxé. Rien n’a été fait sérieusement. Et j’espère que, cette-fois, les choses seront écrites pour durer dans le temps. Nous avons la chance d’avoir en France un patrimoine qui séduit, notamment les étrangers, les touristes. Il faut lui redonner sa vraie valeur, un juste prix.
Les Français n’ont plus les moyens d’investir dans l’immobilier de luxe
L’immobilier ne doit pas être simplement ramené à une ligne théorique représentant un impôt, destiné à remplir les caisses de l’État, ou une incitation fiscale. Laissons ce vrai patrimoine prospérer. Malheureusement, entre les taxes sur l’ISF, la CSG/CRDS, les taxes foncières, aujourd’hui, on s’aperçoit que l’immobilier de luxe n’intéresse plus que les étrangers car les Français n’ont plus les moyens ni de l’acheter ni de l’entretenir. La politique du logement doit s’appuyer sur une vision intégrant l’écologie, les énergies, les transports et l’immobilier. Avec un grand ministère consacré à la Cohésion entre les territoires, une véritable politique en faveur d’un aménagement éco-responsable est désormais possible…