« Etre des acteurs respectés et écoutés des pouvoirs publics pour une politique pragmatique. »
Il y a ceux qui voient le verre à moitié vide. « Quoi ? Le logement, le premier poste de dépense des Français, n’a même pas son propre ministère », se sont-ils étranglés le 17 mai à 15 h, à l’annonce de la composition du premier gouvernement d’Emmanuel Macron. Et il y a les autres qui voient le verre à moitié plein. « Relever du ministère de la Cohésion des territoires est une bonne chose, puisque le logement doit être adapté en fonction du terrain ». Et qui se réjouissent en leur for intérieur : « Peut-être les pouvoirs publics vont-ils – enfin ! nous oublier ? ». Il faut dire que les dernières heures du gouvernement Hollande laissent un goût amer aux professionnels de l’immobilier.
Jean-François Buet, président de la Fnaim, ne décolère pas : « À peine la France venait-elle d’élire un nouveau président de la République, que 400 décrets* étaient pris à la hâte, durant les ultimes heures d’un quinquennat à bout de souffle ». Et de poursuivre : « Les professionnels de l’immobilier et du logement n’entendent pas qu’on les humilie plus longtemps. Dans les cinq années qui viennent, ils souhaitent être des acteurs respectés et écoutés des pouvoirs publics pour la réussite d’une politique du logement pragmatique et réaliste ».
Notre dossier « Moi, ministre… » (p. 24) donne justement la parole aux acteurs de l’immobilier. Et pourrait nourrir la réflexion du président de la République et de son ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand – empêtré pour l’instant dans des affaires immobilières privées – pour mener une politique cohérente.
Pour alimenter votre réflexion communication et booster votre visibilité, nous avons décidé de mettre un coup de projecteur sur la nécessité de conjuguer papier et digital (p. 30). Pour vous aider à y voir clair et appliquer correctement la nouvelle réglementation en matière d’affichage des honoraires, le SNPI vous apporte son expertise (p. 36).
Quant à Etienne Petit, avocat, il vous indique les règles à suivre pour la prise de mandats hors agences (p. 56). Le carcan législatif est tel que la pagination consacrée aux articles juridiques dans le Journal de l’Agence ne cesse de prendre de l’ampleur.
L’inflation des mesures vous inquiète ? « Je veux être le ministre de l’assagissement règlementaire. L’enjeu est de parfaire ce qui a été mis sur les rails et d’accompagner la dynamique qui est aujourd’hui à luvre dans le secteur », a précisé Richard Ferrand lors de sa prise de fonctions.
Rassurés ?
* Dont un texte sur les modalités de la rénovation embarquée s’appliquant à tous les copropriétaires, ainsi qu’un texte et un décret réorganisant le Conseil national de la transaction et de la gestion immobilière (CNTGI).
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Edito d’Ariane Artinian – Rédactrice en Chef du Journal de l’Agence