Une plainte de 800 professionnels de l’hôtellerie et de l’immobilier vient d’être déposée contre les plateformes œuvrant dans le secteur de l’hébergement touristique. L’analyse d’Eric Allouche.
Le réseau ERA Immobilier soutient totalement cette plainte, car une concurrence déloyale s’opère depuis quelques années, et cela au détriment des consommateurs.
Je comprends que des particuliers se soient tournés vers ces offres pour faire des économies sur leur location saisonnière. Mais les consommateurs risquent d’être abusés, de ne pas être couverts ou de se retrouver dans un hébergement de piètre qualité. Pour les professionnels, cela représente une perte de 500 emplois en 5 ans ainsi que la sortie du parc immobilier de 20 000 logements à Paris.
Par ailleurs, on ne peut que regretter que nombre de propriétaires aient retiré leur bien du marché de la location de longue durée.
Attirés par des rendements élevés et en raison du déséquilibre des rapports entre bailleurs et locataires, largement favorables à ses derniers, les propriétaires n’ont pas hésité à trouver l’alternative Airbnb attractive.
Il ne faut pas non plus oublier les copropriétés dans lesquelles se trouvent les logements mis en cause. Le locataire saisonnier n’a pas connaissance des règles et des modes de fonctionnement de la copropriété et cela pose des problèmes de nuisance pour les résidents, qui n’ont plus accès au standing attendu créant ainsi un contentieux entre les copropriétaires.
D’autre part ces plateformes agissent ouvertement comme des concurrents directs des professionnels et ne sont pas soumises aux mêmes règles fiscales que ces derniers.
On ne peut pas avoir pour un même métier deux poids deux mesures, c’est pour ça que les professionnels portent plainte aujourd’hui.
Il faudrait également que les copropriétaires en prennent conscience et boycottent ces plateformes.