La rémunération et l’évolution de carrière arrivent en tête des critères de choix des étudiants de grandes écoles et d’universités selon Consult’in France.
Pour son nouvel ouvrage « #Accélérer ! L’entreprise moteur de la prospérité », Consult’in France (ex Syntec Conseil en Management) a interrogé des étudiants de grandes écoles et d’universités sur les critères de choix et de maintien dans une entreprise. Sans grande surprise, la rémunération et l’évolution de carrière arrivent en tête. Mais ils devancent de peu la culture d’entreprise (61%), l’autonomie du poste (57%) et l’équilibre vie privée – vie professionnelle (56%).
« Ces résultats sont emblématiques des défis que les entreprises vont devoir relever pour séduire et retenir ces jeunes talents, déterminants pour leur compétitivité de demain. Leur « Promesse employeur » devra tenir compte de ces éléments : une rémunération conséquente, mais aussi un job intéressant avec une autonomie réelle, une culture et ses valeurs d’entreprise qui emportent l’adhésion », analyse Daniel Baroin co-auteur d’#Accélérer, et administrateur de Consult’in France.
Le salaire, nerf de la guerre
La génération Y a souvent été présentée comme la génération moins concernée par son salaire que par sa qualité de vie au travail. Avec 72% des étudiants considérant la rémunération et l’évolution de carrière comme les critères les plus importants dans le choix de leur entreprise, les résultats du sondage font voler en éclats ce postulat. « Même si les perspectives de recrutement sont plus favorables pour les jeunes diplômés, il ne faut pas oublier que certains ont dû s’endetter pour financer leurs études et que décrocher un premier emploi bien rémunéré devient alors essentiel pour débuter sereinement sa carrière », explique Daniel Baroin.
International : Une génération partagée
Et l’international dans tout ça ? 52% souhaitent rester en France, tandis que 48% rêvent de partir à l’étranger avec une préférence marquée pour les Etats-Unis et le Royaume-Uni (NDRL : le sondage a été réalisé avant le Brexit). Cela se traduit par un risque réel de pénurie en main d’œuvre qualifiée pour les entreprises de l’hexagone, qu’elles commencent d’ailleurs déjà à ressentir.
Autonomie, le facteur oublié par les entreprises
La France accuse un réel retard en matière d’autonomie des salariés, selon une enquête de la DARES. Pire celles-ci régresse tandis que les tâches répétitives ont tendance à augmenter. Il s’agit pourtant d’une aspiration fondamentale de la nouvelle génération : 57% des étudiants place ce critère comme prépondérant pour demeurer à leur poste. « Les entreprises vont devoir faire évoluer leur organisation et leur style de management et expérimenter de nouveaux modes de fonctionnement, moins hiérarchiques et moins contrôlant, si elles veulent répondre aux attentes de cette génération Y admirative des modèles start-up ou de l’entreprise libérée », relève Daniel Baroin.
RSE un facteur émergeant
Selon l’INSEE, la moitié des entreprises de plus de 50 salariés est impliquée dans une démarche RSE. Cet engagement est reconnu et influence 14% des jeunes diplômés dans leur choix d’entreprises lors de leur embauche. « Si on associe ce pourcentage à celui de la culture d’entreprise (critère déterminant à 61% pour les étudiants) qui englobe l’ensemble des valeurs, donc la sensibilité au développement durable, avec 75% on dépasse la rémunération comme motivation à choisir une entreprise. Encore inexistante il y a quelques années la RSE est donc devenue une véritable préoccupation pour cette nouvelle génération de diplômés en quête de sens à donner à leur investissement professionnel. Critère sur lequel les entreprises ont tout intérêt à capitaliser pour attirer et retenir les talents. », explique Agnès RAMBAUD-PAQUIN Présidente du Comité DD&RSE de Consult’in France.