La loi Alur a été sévèrement remise en question, lors de la première convention de l’UMP sur le logement, à Paris. De retour à la présidence du parti, Nicolas Sarkozy a durement critiqué la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), de l’ancienne ministre écologiste, Cécile Duflot, jugeant que celle-ci avait « cassé la confiance » des acteurs du logement. La première chose à faire, a-t-il déclaré au siège du parti, est d’abroger cette loi fleuve, votée en mars 2014, cette « folie législative de François Hollande», comme il l’a qualifiée, et qui prévoyait notamment d’encadrer les loyers en « zones tendues », en fin de compte surtout à Paris.
Relancer la production de logements
Le numéro un de l’UMP a estimé que « seule une relance de la production de logements, à hauteur de plus de 500 000 logements neufs annuels, permettra une baisse durable des prix immobiliers ». Pour l’ancien président de la République, l’échec est cuisant : « contrairement aux idées reçues, la crise du logement est récente », « le marché est aujourd’hui profondément grippé » et il faut, selon lui, « redonner de la liberté aux acteurs du logement, en passant d’une logique de défiance à une logique de confiance. »
Favoriser les primo-accédants
Durant la convention, l’ancien ministre du Logement, Marc-Philippe Daubresse, a présenté une vingtaine de mesures pour résoudre « la crise du logement ». Dont celles qui concernent les primo-accédants. Et Nicolas Sarkozy de regretter : « Depuis 2012, l’accession à la propriété n’a pas évolué ». Il propose que l’Etat devienne « partenaire des Français dans l’accession à la propriété en apportant un coup de pouce par sa garantie de l’apport des primo-accédants » à hauteur de « 10 à 15% du prix total du bien immobilier» et de réduire également le taux de TVA de 20 % à 5,5 % afin de leur faciliter l’accès dans le neuf.